La plateforme expérimentale de Riec-sur-Belon (29), pilotée par l’Unilet, observe chaque année le comportement d’une quarantaine d’essais de légumes à destination de la conservation ou de la surgélation, en mettant en place des protocoles pour en apprendre plus sur les attaques de ravageurs, les maladies, ou l’irrigation. Dans ces terres, « l’intérêt est de ne pas être en conditions limitantes : on peut se permettre de ne pas irriguer ou de contaminer les champs avec des maladies pour comparer les tolérances entre variétés », décrit Éric Kerloc’h, chef de la station de l’Unilet. « Ici et depuis 30 ans, les premiers travaux ont consisté à mécaniser tous les stades de culture, plus particulièrement la récolte, pour arriver au bon stade au bon moment. Puis, l’irrigation est arrivée, et nous travaillons actuellement sur de bonnes pratiques agro-écologiques », ajoute Anne-Sophie Koassi, cheffe du service technique de l’interprofession des légumes en conserve et surgelés. « Aujourd’hui, la moitié des pois sont résistants au mildiou », constate-t-elle, au sujet des progrès génétiques des variétés. Éric Kerloc’h est amené de plus en plus à se pencher sur des solutions de substitution des matières actives. Ainsi, lors de l’arrêt de l’homologation du Thiram en traitement de semence sur épinard, les producteurs se sont retrouvés sans alternatives pour lutter contre les fontes de semis. « Une fois semée, la plantule émerge mais est détruite par un champignon ». Le responsable regarde du côté des pratiques agronomiques : un sol trop humide lors de l’implantation favoriserait l’émergence du champignon responsable de la maladie. Aussi, la préparation du lit de semence jouerait en faveur de ces fontes ; les graines d’épinard doivent être implantées dans une terre aérée mais pas trop fine, plus sujette au tassement et aux conditions anaérobies. Des haricots au régime sec Sur les 1,6 million d’hectares qui composent la SAU bretonne, les légumes destinés à la…
Unilet : Pour des légumes plus verts
Les légumes de conservation ou de surgélation font l’objet de nombreux essais sur le site de l’Unilet à Riec-sur-Belon (29). La finalité de ces recherches : mieux résister aux maladies, diminuer fortement l’usage de désherbant et piloter au plus juste l’irrigation.