Sur une parcelle agricole à Éancé, le chantier de recépage de la ripisylve (arbres situés le long des rives) avance vite. Cinq techniciens œuvrent à la gestion du bois de bocage utilisant différents outils mécanisés. « Nous pratiquons une gestion durable des haies bocagères sur toutes les exploitations où nous intervenons, qu’elles soient ou non engagées dans le label haie », a présenté Maxime Angot, du Collectif bois bocage 35 (CBB 35) lors d’une démonstration organisée dans le cadre du Contrat territorial eau de l’Unité de gestion Vilaine Est d’Eaux & Vilaine, en partenariat avec Roche aux Fées Communauté. Jusqu’à 1 km/jour avec la pelle-sécateur L’objectif de cette « gestion durable » est un recépage naturel des arbres de la haie : frêne, aulne, charme, châtaignier… « Nous les coupons à une certaine hauteur avec une pelle-sécateur qui peut intervenir sur des arbres ayant jusqu’à 55 cm de diamètre. Le débit de cette pelle peut aller jusqu’à 1 km/jour. Il faut ensuite intervenir à la tronçonneuse pour que l’arbre puisse bien repartir. Nous avons aussi un plus petit outil de coupe pour les diamètres inférieurs et utilisons la tronçonneuse avec la nacelle. » Recépage naturel des arbres de la haie Sur les trognes (ou arbres têtards), le tronc est laissé. Les essences nobles pouvant servir en bois d’œuvre ne sont pas touchées dans la mesure du possible. « Nous faisons aussi des élagages de branches basses et des tailles de formation. » Après la coupe grossière faite à la pelle-sécateur, un passage à la tronçonneuse est nécessaire pour une meilleure reprise des souches. « Sur les chantiers d’exploitation de bois de bocage tels que celui-ci, l’intervention se fait tous les 15 ans. Les souches, les racines sont redynamisées et permettront une nouvelle valorisation ensuite », précise Yann-Aël Bougeard, de CBB 35. Le bois coupé est manipulé avec une pince de tri et une débardeuse…

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