Toute la SAU de la ferme d’Olivier Launay, installé à Muzillac (56) depuis 1995, est consacrée à son élevage. Sur ses terres, une succession maïs/céréale /RGI/maïs/blé était de coutume pour nourrir les porcs de la ferme et l’atelier de jeunes bovins (arrêté en 2017). Pour les cultures, le labour était effectué avant les implantations de maïs et des céréales ; puis les pratiques ont changé. « L’été 2007 fut très pluvieux, je n’arrivais pas à tenir ma charrue en terre pour les semis de céréales. Je suis passé par le chisel pour préparer ce sol devenu très dur ». Cette même année, un ami fait connaître Base à l’éleveur, association qui travaille sur le terrain sur les sujets de l’agriculture de conservation. Tout s’enchaîne alors, les couverts simples font leur apparition, avec une production importante de biomasse, comme des « moutardes de plus de 2 m de haut, signe d’une forte présence d’azote à leur pied ». En 2009, les TCS démarrent pour les maïs, les couverts d’été et d’hiver et la moitié de la sole en céréales sont semées en direct. Mettre la machine en marche Le producteur suit les préconisations de l’agronome Lucien Seguy, à savoir : « Regardez vos adventices et mettez la même famille en couvert ! Tout se coordonne : contre les graminées, je sème des graminées, comme de l’avoine, mélangées à du trèfle et de la vesce pour mes couverts hivernaux ». Avec ces changements de conduite de ses cultures, l’abandon progressif du travail du sol et une forte couverture, le taux de matière organique a gagné au fil du temps de 0,2 à 0,9 point. Au départ, les rendements en maïs sont restés les mêmes voire améliorés, mais les tonnages récoltés de céréales ont eu tendance à baisser. Pour expliquer cette diminution, Olivier Launay évoque une moindre minéralisation de son sol. « La machine…
Dossier technique
Connaître la chimie de son sol pour l’améliorer
En s’entourant de spécialistes et avec sa propre expérience, l’éleveur arrive à mieux comprendre le rôle des éléments chimiques de son sol. Coprésident de l’association Base, Olivier Launay utilise les couverts végétaux pour recycler l’azote de ses sols.