« Résoudre les conflits passe par le dialogue, les négociations, pour ensuite trouver un compromis », assure cet éleveur de porc breton retraité qui souhaite témoigner de manière anonyme. En 2021, il a fait appel au service Agri médiation de la Chambre d’agriculture pour résoudre un conflit avec son associée qui a été aussi sa compagne pendant plus de 30  ans et dont il était séparé. Ils conduisaient alors, avec des salariés, une exploitation d’une SAU de 75 ha avec notamment un atelier porc de 200 truies naisseur-engraisseur. « Avec mon associée, tout était devenu prétexte à désaccord et la communication était rompue. Je souhaitais absolument sauver l’exploitation sur laquelle je m’étais investi depuis tant d’années… Des mises aux normes et des rénovations avaient été réalisées. » « La situation était bloquée » Le dialogue était devenu inexistant entre les deux parties et la situation de la vente était bloquée. Pour avancer, l’éleveur a écarté la voie de la justice dont les délais peuvent être longs et les coûts extrêmement importants. « J’avais connu le milieu des avocats lors d’un procès avec un salarié précédemment… » Il s’est tourné en 2018 vers un médiateur indépendant. « Mais mon associée n’a pas accepté cette personne qui était un homme. » Suite à la lecture d’un article de presse, il découvre le dispositif Agri médiation de la Chambre d’agriculture de Bretagne. Les deux associés ont alors un contact, chacun de leur côté, avec une conseillère du service et acceptent de mettre en place le dispositif de médiation. « J’ai rencontré à plusieurs reprises les médiateurs : deux chefs d’exploitation retraités, un homme et une femme. Je leur ai expliqué la situation et fait part de mes doléances. Mon associée a fait de même. » Un document d’engagements signé « Puis une rencontre a été organisée entre nous tous dans un lieu neutre. Nous avons négocié pendant au…

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