La zone pilote mise en place à la pointe bretonne pour mesurer les teneurs en ammoniac et en particules de diamètre inférieur à 10 μm commence à livrer ses premiers résultats. Dans 3 stations qui analysent la qualité de l’air depuis septembre 2021, les chiffres sont passés à la moulinette. Ce projet Abaa soutenu par Air Breizh et la Chambre d’agriculture continuera jusqu’en 2025. « La principale source d’ammoniac dans l’air est agricole. À l’échelle nationale, l’objectif est de diminuer ces émissions de 13 % par rapport à 2005. La tendance est bonne, il faut continuer », précise Meryll Le Quilleuc, cheffe de projet chez Air Breizh. Pas de liens entre particules fines et ammoniac Chez Cédric Petton, producteur de lait de Plouarzel (29), un camion-station est parqué pour un an au coeur de la ferme. Les analyses montrent des pics de présence d’ammoniac et de particules certains jours d’avril, mais qui ne sont pas forcément liés à des jours d’épandage de lisier. « Il y a eu des vents d’est qui ont emporté des éléments de la fosse non couverte : il faut couvrir ses fosses. Je préfère être pionnier dans ce projet plutôt que de subir ». Le projet et les mesures qui en découlent « nous serviront à prendre des décisions lors des prochains investissements de matériel d’épandage », prévoit le Finistérien également président de la Cuma locale. Aussi, Abaa met à disposition une application sur smartphone qui indique les risques de volatilisation les jours de chantier ainsi que le lendemain et le surlendemain. Les sources de particules fines sont très diverses. « Elles proviennent des villes, de la terre, et même de la mer. On ne peut donc pas faire de lien entre présence dans l’air d’ammoniac et particules fines », note Meryll Le Quilleuc. …
Diminuer l’ammoniac et les particules fines
Installées en 2021, 3 stations enregistrent en permanence la qualité de l’air d’une zone pilote à la pointe du Finistère. L’objectif est de recueillir des données, mais surtout de modifier les pratiques agricoles pour atténuer les émissions.