La communication pour attirer des salariés manque de moyens

C’est ce qui est ressorti d’un débat sur l’emploi, lors des 30 ans de l’Anefa Morbihan, à Plescop. Le manque de logements, prégnant sur la zone côtière, nuit également à l’emploi agricole.

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Daniel Audo et Frédéric Daniel, respectivement secrétaire général et président de l’Anefa Morbihan (Association nationale emploi formation en agriculture), ont accueilli Laurent Paillat, président de l’Anefa nationale (au centre), lors des 30 ans de la structure.

Avec 5,7 % de chômage dans le Morbihan (7,2 % en France), la situation est proche du plein-emploi. Une bonne partie des chômeurs est trop éloignée du monde du travail pour répondre aux besoins des entreprises. Alors, comment le monde agricole peut-il se démarquer pour attirer des jeunes et concurrencer d’autres secteurs d’activité également en manque de bras ? « Nous n’avons pas suffisamment communiqué », assure Jean-Claude Foucraut, éleveur à Noyal-Muzillac, qui craint que le manque de main-d’œuvre ne devienne un facteur limitant. Pour l’ancien président de l’Anefa Morbihan, il faut être prêt à payer beaucoup plus pour mettre en valeur les métiers de l’agriculture. Un sentiment partagé par un employeur (serriste) du Finistère. « Nous avions proposé, il y a quelques années, de mettre une dizaine d’euros par exploitation pour disposer d’un vrai budget, consacré à la communication. Nous n’avons pas été entendus ». Pour les deux anciens responsables, il n’est pas trop tard, mais « ça va coûter » … Un besoin d’accompagnement L’attractivité est une chose ; la fidélisation en est une autre. Laurent Paillat, maraîcher dans le Gard et président de l’Anefa nationale, interpelle l’auditoire : « Qui a un plan de formation de ses salariés ? Qui a un schéma d’accueil des salariés et des apprentis ? Qui prend des décisions en collaboration avec ses employés ? Qui visite les salons professionnels avec ses collaborateurs ? ». Peu d’agriculteurs employeurs probablement. Pierre-Yves Le Bozec, président de Sérémor-Solutis Emploi, rappelle que les exploitations sont majoritairement des TPE (Très petite entreprise), « les agriculteurs ne peuvent pas avoir toutes les compétences ; ils ont besoin d’accompagnement pour gérer la main-d’œuvre ». Le groupement d’employeurs s’y prête, selon lui. Pour attirer des jeunes dans le métier, il imagine « un réseau d’ambassadeurs communicants » ; des salariés qui parlent, dans les médias, sur les réseaux sociaux, de leur activité de manière positive. La semaine de 4 jours, pour fidéliser les…

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