« Sur 10 000 t de plastique collecté, il ne sort que 3 200 t de plastique recyclé. Le reste, c’est de la terre, des végétaux et du plastique souillé. La souillure est un réel souci pour le recyclage », insiste Elsa Vinuesa, du Comité des plastiques en agriculture (CPA). Un souci à résoudre d’ici peu, pour des raisons économiques pour les producteurs mais aussi pour fournir et garantir la rentabilité de la première usine française dédiée au recyclage de films plastique en maraîchage, à Vendargues (Hérault), inaugurée en juin 2023. Son objectif : recycler 10 000 tonnes de déchets par an. Aussi, le projet Rafu (projet destiné à améliorer la collecte et le recyclage des films agricoles usagés souillés), lancé en 2011, continue ses recherches. Après les échalotes, un prototype pour les carottes Dans ce cadre, une nouvelle machine a été présentée lors d’une porte ouverte à la station expérimentale de Kerplouz à Auray (56), le 14 septembre. Si celle conçue pour l’échalote est munie d’un souffleur, ici un outil à la base développé pour le melon voit son utilisation s’élargir à d’autres légumes, comme les carottes. À chaque début de planche, on passe le film sous le racleur et au-dessus du diabolo qui, muni de deux brosses, enlève les souillures avant que le film n’atteigne l’enrouleur. « En un passage, on déterre, on nettoie et on enroule. Avec ce concept, plus il y a de la poussière, plus le film sera propre in fine. » De nouveaux modèles plus petits sont en cours d’élaboration, pour des prix plus modestes (<7 000 €). Le plastique, vital pour les courges « Ensuite, selon les pratiques et les cultures, le plastique biodégradable peut être plus rentable qu’une machine Rafu avec usage de polyéthylène », Maët Le Lan, de la Chambre d’agriculture de Bretagne, responsable de la station expérimentale. Avant d’insister : « Il faut jouer sur toutes les…
Laisser la terre au champ
La filière maraîchage travaille sur des outils de dépose de plastique en polyéthylène pour réduire le taux de souillure.