« Situés au fond d’une impasse hors zone d’activité, on se croyait bien à l’abri » , reconnaît Frédéric Jan, dirigeant d’une importante ETA dans le Morbihan. Les faits lui ont donné tort puisqu’à deux reprises, en septembre et décembre derniers, ses hangars ont été visités. Matériel visé : antennes GPS et écrans tactiles. « La première fois, on était en pleine période d’ensilage. Heureusement, mon concessionnaire avait une console disponible pour remplacer celle de l’ensileuse visitée, sinon elle aurait été inutilisable ».
Voilà bien, ce qu’au-delà du préjudice financier et moral, les entrepreneurs de travaux agricoles redoutent : se retrouver le bec dans l’eau en pleine saison (semis, récoltes…) avec tout ou partie de leur parc mis hors-service en quelques minutes…
Trop facile !
Un type de vols qui s’est banalisé pour plusieurs raisons : l’existence avérée de réseaux mafieux (le plus souvent originaires des pays de l’Est) ciblant un matériel revendu ensuite dans le monde entier (on en a retrouvé aux USA…). La facilité d’intrusion sur des sites rarement protégés où, muni de simples sacs à dos et de quelques outils, un petit commando peut dérober pour plusieurs dizaines de milliers d’euros d’appareils connectés sans difficulté majeure puisque la plupart sont amovibles… Enfin, l’impossibilité pour le propriétaire (jusqu’à présent) de pouvoir neutraliser son matériel à distance pour rendre ces vols inutiles… « Un tel pépin est d’autant plus gênant, ajoute Frédéric Jan, que les concessions ont très peu de stock, on est toujours en pénurie… ». À la clef : une possible perte d’exploitation et de clients qui peut faire très mal. Coup de chance pour l’entrepreneur morbihannais, le ‘‘butin’’ du second vol, déposé dans un carton en forêt de Camors, a été retrouvé par des promeneurs et à présent, les auteurs sont sous les verrous… « Il n’en reste pas moins que sur les 50 000 € du premier vol, je n’ai été remboursé que de la moitié, une fois déduites la vétusté, mais surtout la franchise qui s’est appliquée sur chacune des antennes GPS dérobées (lire encadré) ».
Site protégé
Très marqué par cette double intrusion, Frédéric Jan a tenu à réagir vite: « Désormais, je demande à mes salariés de démonter les antennes et les écrans chaque soir et de les placer dans un lieu sûr (voir photo). Un lieu dont j’ai renforcé la porte d’accès. Bien entendu, tous mes appareils sont identifiés par un adhésif où figure l’immatriculation de l’engin pour éviter de perdre du temps quand on les réinstalle ». Par ailleurs, Frédéric Jan a sollicité Sophie Le Callet (sa conseillère Groupama) pour qu’elle l’accompagne dans le renforcement de la protection du site. Ainsi, la décision de l’équiper d’un système de vidéosurveillance a rapidement été actée : « C’est sans doute parce que les concessionnaires ont eux-mêmes installé ce type de protection avant nous que nous sommes devenus des cibles privilégiées », souligne-t-il.
Autre investissement important : la rénovation du système d’éclairage entourant les hangars et la pose imminente d’une clôture tout autour du site. Et Frédéric Jan de conclure : « Je ne peux que recommander à mes confrères de démonter le matériel connecté, du moins quand c’est possible, et de le mettre en sécurité la nuit tout en empêchant au maximum l’accessibilité des bâtiments ».
Pierre-Yves Jouyaux
LA SOLUTION TLB POUR LUTTER CONTRE LE VOL
Grâce à la solution de télésurveillance ACTIFARM, TLB peut répondre à la problématique des vols : une caméra intégrant la surveillance en couleur 24/7, la dissuasion active et l’Intelligence Artificielle (permet d’éviter les fausses détections), le tout dans une solution intelligente et innovante. Elle peut identifier avec précision les risques potentiels et décourager efficacement les intrus, protégeant les biens et les personnes sur le site.
Fière de son expertise, TLB s’est donné comme mission de toujours proposer à ses clients des technologies à la pointe de l’innovation.
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Garantie équipements connectés
Pour s’adapter au mieux à l’évolution rapide du matériel connecté (embarqué ou intégré aux engins) et répondre à la multiplication des vols qui le ciblent, Groupama Loire Bretagne lance une nouvelle couverture appelée : « garantie Dommages aux Équipements connectés » en complément aux contrats des engins assurés.
Sophie Le Callet, chargée d’affaires agricoles dans le Morbihan en explique le fonctionnement : « Cette garantie couvre les appareils servant à l’optimisation de la précision, de l’usage et de la performance des engins agricoles. Par exemple : les GPS (amovibles ou fixes), les volants électriques, les caméras de guidage infrarouge ou les barres de modulation.
Elle présente l’avantage, en cas d’un vol multiple, de considérer le montant du sinistre dans sa globalité. Autrement dit : si plusieurs antennes GPS sont dérobées sur un même parc, la franchise ne s’appliquera plus à chacune d’elle. Précisément ce qui s’était produit en décembre pour l’entreprise Jan.
J’en profite pour rappeler que notre premier souci, en dehors d’appeler nos sociétaires à la plus grande vigilance, et d’être présent à leurs côtés en cas de sinistre pour les aider à pouvoir redémarrer au plus vite leur activité ».