Dossier technique

L’enfouissement stimule l’activité biologique du sol

L’incorporation des lisiers à l’épandage bonifie l’apport de matière organique des bienfaits d’un travail du sol, même superficiel, en favorisant le réchauffement, le ressuyage et l’entrée d’oxygène.

17654.hr - Illustration L’enfouissement stimule l’activité biologique du sol
Le travail superficiel lors de l’épandage contribue à oxygéner le sol.

Lors des apports de lisier, l’évolution des pratiques et de la réglementation va clairement vers l’incorporation à l’épandage. En limitant les pertes par volatilisation d’azote sous forme ammoniacale (gaz à effet de serre) en faveur de l’environnement, on conserve aussi les unités d’azote dans le sol. L’enfouissement aère le sol « C’est également une bonne pratique agronomique car le simple passage de matériel comme des injecteurs ou des enfouisseurs agit comme un petit travail du sol », explique Yves Hardy, de la société de conseil SolYves à Plerguer  (35). « Or il n’y a pas d’agriculture sans travail du sol pour contrôler l’hydraulique et les échanges gazeux. » En d’autres termes, l’apport du lisier à 5 à 10 cm de profondeur décompresse le milieu en faveur du ressuyage et du réchauffement du sol. « Cette entrée d’oxygène va contribuer à relancer l’activité biologique. » L’enjeu principal étant d’obtenir rapidement les meilleures conditions possibles pour enclencher le travail des flores microbiennes qui vont transformer l’azote organique des déjections – « notamment l’ammoniac qui est un toxique » – en nitrates, forme assimilable préférentielle par les plantes.  Enclencher le travail des flores microbiennes Penser activité biologique En deuxième partie d’hiver, la plupart des cultures en place, y compris les prairies, sont en redémarrage de végétation. Elles ont des besoins en azote nitrifié importants cependant le milieu souffre d’un gros déficit d’azote et d’énergie pour « lancer la machine », explique le conseiller agronomique. « La fertilisation va au moins apporter la partie azote. » Mais pour le spécialiste, lors de cet apport, les conditions du milieu sont « à la limite plus importantes que la nature de la matière organique elle-même ». En clair, il faut être sûr que l’activité biologique est déjà capable de le valoriser. « Attention donc aux épandages avant la mi-février. Les chances de pluie et de froid sont encore importantes. Cela peut favoriser…

Cet article est réservé
aux abonnés numériques

Je me connecte

Already a member? Connectez-vous ici

Tags :
Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article