Sécuriser le début de lactation

Avec un IVV de 395 jours, Julien et Tiphanie Prud’homm à l’EARL Coat Héry (22) suivent de près la santé de leurs vaches taries et fraîches vêlées. Samuel Pansart, leur technicien Nutrition Bovine et expert en élevage laitier robotisé, a optimisé la ration préparation au vêlage et leur a proposé une nouvelle solution nutritionnelle pour soutenir les vaches après vêlage.

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Julien Prud’homm, éleveur à l’EARL Coat Héry et Samuel Pansart, technicien Nutrition Bovine et expert Robot, mesurent les Béta-OH des vaches après-vêlage pour contrôler l’état de santé du troupeau. Crédit photo : Guy-Abalain.

Depuis un an, les éleveurs distribuent le bolus Bolidays Prime après vêlage à leurs vaches. Ce bolus est un nutritionnel, spécifiquement adapté aux besoins de la vache laitière pour améliorer ses performances de reproduction, son métabolisme énergétique et limiter ses pertes d’état corporel. Il est à base de carnitine, qui fixe les acides gras pour réduire la production de Béta-OH. De nombreuses mesures ont été prises sur le troupeau (sur des vaches ayant eu le bolus et d’autres non) pendant un an pour confirmer l’efficacité du Bolidays Prime.

De 410 jours d’IVV à 395 jours

À l’EARL de Coat Héry l’un des objectifs est d’avoir de bons résultats en reproduction. Suite à la mise en place du robot de traite en 2019, les éleveurs ont pu compter sur leur technicien conseil Nutrition Bovine et expert Robot Samuel Pansart pour actionner les différents leviers pour améliorer leurs performances. Ils ont commencé par travailler sur une ration pour les vaches taries. « La ration prépa-vêlage avait déjà permis de réduire les problèmes d’acétonémie à 30 jours. Aujourd’hui, avec le Bolidays Prime c’est encore mieux et on a surtout gagné 15 jours d’IVV, nous sommes passés de 410 à 395 jours d’IVV », souligne l’éleveur. L’intervalle vêlage-1re IA a également été réduit de 20 jours. « Nous faisons nous-même l’insémination afin d’être plus réactifS et d’avoir des vaches moins stressées. En inséminant plus tôt, il faut accepter d’utiliser un peu plus de paillettes. Cependant, la marge dégagée grâce à un IVV plus faible est supérieure », précise l’éleveur.

Acétonémie, cétose… contrôle des Béta-OH et de la glycémie

Un déficit énergétique important en début de lactation entraîne l’apparition de troubles métaboliques, de troubles locomoteurs et également de troubles de la reproduction. Il existe deux types d’acétonémies : 

  • L’une avec un déficit énergétique important avec amaigrissement, qui apparaît autour du pic de lactation avec une glycémie basse et une augmentation des Béta-OH.
  • L’autre apparaît rapidement et brutalement après le vêlage ; il touche les vaches grasses et en stéatose hépatique. La glycémie est quasi normale alors que les Béta-OH augmentent.

L’acétonémie a pour conséquence une perte de production pouvant aller de 200 à 300 kg sur la lactation, de dégrader les performances de reproduction et coûte entre 250 et 300 € par VL. C’est pourquoi, Samuel Pansart a analysé pendant 8 mois les indicateurs métaboliques sanguins (Béta-OH et glycémie) mesurés par l’éleveur afin de contrôler l’impact du bolus sur le métabolisme énergétique des vaches.

Les glycémies et Béta-OH étaient conformes aux recommandations sur la phase 0-60 jours de lactation pour les vaches ayant reçu le bolus (voir tableau). « Lors de cet essai, nous avons effectivement pris le temps de tout mesurer mais à terme les contrôles seront plus occasionnels », commente Samuel.

+ 3 kg de lait au pic 

Les résultats sont sans appel sur les débuts de lactation. « Au pic, nous avons gagné plus de 3 kg de lait par rapport aux vaches témoins et on a aussi remarqué une plus grande persistance, jusqu’à 150 jours », se satisfait l’agriculteur. « À 30 jours après vêlage la note d’état corporel s’est aussi améliorée, les vaches sont en meilleure santé ce qui permet une mise à la reproduction plus précoce », complète le technicien. Lors des échographies réalisées 30 jours après vêlage l’involution utérine se déroule parfaitement bien. Il vaut mieux prévenir que guérir, le Bolidays Prime aide à accompagner les vaches à produire plus pour atteindre les objectifs de production tout en préservant leur santé. « Depuis que j’utilise le bolus j’ai surtout moins de frais vétérinaires. C’est un gain de temps et d’argent. Je suis à 44 €/1 000 L de frais contre 90 €/1 000 L en moyenne avant. Je préfère investir dans la santé de mes vaches », conclut Julien Prud’homm.

Marine Rozec/Eureden

Ration prépa-vêlage

  • 7 kg MS maïs ;
  • 5 kg paille ;
  • 1, 8 kg de correcteur azoté ;
  • 250 g Minéxium Tarie ;
  • 150 g Nutrixo Baca.

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