En déplacement en Bretagne, région où la haie se porte moins mal qu’ailleurs grâce au maintien de l’élevage, Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, et Sarah El Haïry, secrétaire d’État chargée de la biodiversité, ont présenté le pacte en faveur de la haie. À l’heure où l’arrachage bat son plein et où le manque d’entretien condamne du linéaire, le projet semble ambitieux : gagner 50 000 km de haies en 6 ans. « Ramené à la commune, cela fait 1,5 km », tempère le ministre qui promet 110 millions dès 2024, en plus des financements publics déjà existants. Le pacte porte sur toutes les haies, agricoles ou non, et concerne l’ensemble des maillons contribuant à leur valorisation, des pépiniéristes, au chauffage par bois-énergie, en passant par les propriétaires des haies. Le succès passe par une valorisation « La préservation et le développement, en particulier en milieu agricole, passera par une valorisation durable des produits et services issus des haies. En outre, la haie, composée d’essences locales, permettra de mieux protéger la biodiversité, de stocker du carbone dans la végétation et dans les sols, de contribuer à la décarbonation de notre économie par l’apport de bois ». Le ministre évoque aussi une nécessaire simplification administrative. « L’État doit parler d’une seule voix ; un chantier juridique sera mené pour sécuriser le linéaire de haies tout en harmonisant les différentes réglementations existantes (Pac, PLU…), dans une logique de simplification pour les propriétaires ». Le plan comporte 25 actions qui seront développées en feuilles de route finalisées avant la fin novembre pour un déploiement dans les territoires dès le début 2024. Sébastien Windsor, président des Chambres d’agriculture, s’est dit favorable à ce pacte. …
Un gain net de 50 000 km de haies d’ici 2030
La France perd plus de 20 000 km de haies chaque année. Pour enrayer ce déclin, le gouvernement promet d’engager des moyens financiers inédits dans le cadre de la planification écologique.