Après avoir rappelé la décision du groupe Bigard de quitter le marché du porc breton le 2 novembre prochain, Michel Bloc’h a fait part de son souhait d’élargir le MPB pour en faire un « marché du porc français ». Une évolution susceptible, selon lui, d’attirer de nouveaux acheteurs. Il rappelle qu’Eureden a respecté son engagement de passer de 10% à 15% de ses porcs présentés au MPB cette année. En parallèle, le groupement veut 100% de ses porcs qualifiés en « Le porc français ». « Un logo qui contribuera à la fixation du prix de base », assure le président. Le cahier des charges est loin d’être insurmontable ; les points les plus sensibles étant probablement la mise à disposition de matériaux organiques manipulables et des zones d’isolement à tous les stades. Pas de mâles entiers chez Bigard L’hétérogénéité du paiement des mâles (castrés ou non) est également évoquée : « Nous souhaitons des discussions rapides avec les abatteurs pour résoudre ce problème ». Un représentant du groupe Bigard, présent dans la salle, rappelle le refus de l’entreprise d’abattre des mâles entiers, « une option qui ne garantit pas la qualité des produits ». À un éleveur qui le questionne sur l’impact de la castration au niveau sociétal, il rétorque que « le groupe travaille toujours pour trouver les meilleures solutions, afin d’assurer le bien-être des animaux et des éleveurs ». Il fait allusion, par exemple, à l’utilisation de l’anesthésie à l’isoflurane (gaz anesthésiant). Actuellement, 45 % des porcelets allemands seraient castrés à l’aide de ce système (écarté en France). Cette forte utilisation est le résultat d’un soutien financier du ministère de l’Agriculture pour minimiser les coûts d’acquisition des appareils d’anesthésie. Car l’opération entraîne un surcoût de quelques euros par porcelet….
Un MPB plus… français ?
Lors de l’assemblée générale du groupement porc d’Eureden, son président Michel Bloc’h a fait le point sur les dossiers chauds du moment.