Une hausse des importations

L'offre limitée en France et en Europe soutient les cours et entraîne une hausse des importations.

17733 hr - Illustration Une hausse des importations

La décapitalisation régulière des cheptels bovins observée ces dernières années se traduit par un recul des naissances : -8 % au 1er trimestre 2023 / 1er trimestre 2022. Sur la même période, faute de disponibilité, on constate une baisse des abattages français de gros bovins (-3% en allaitant, -2 % en lait, -14% en JB) et des exports de broutards (-9 %).

Parallèlement, la consommation se maintient globalement avec une tendance à la réduction en rayon boucherie au détail, et une reprise de la demande en RHD.

Dans ce contexte, la question de la contractualisation se pose afin de sécuriser l’approvisionnement des segments porteurs de la filière.

Ce déficit d’offre se traduit par une forte hausse des importations de viande bovine réfrigérée et congelée. En 2022, 25,5 % de la viande consommée en France était importée en 2022 (21 % en 2021).

Autre conséquence, les prix de toutes les catégories de bovins progressent depuis fin 2021 – début 2022 et restent à des niveaux record depuis l’été dernier. En plus de la hausse des prix de vente des animaux, l’augmentation de la valeur des stocks : +110 €/VA en naisseurs, +220 €/VA en NE, participe à l’augmentation du revenu.

C’est à noter dans ce secteur, les résultats d’exploitation sont en hausse. En naisseur-engraisseur, on peut considérer que les produits couvrent enfin le coût de revient*.

Luc Mangelinck / Cerfrance Brocéliande

*Coût de revient calculé sur une base de rémunération de 2 Smic/UTH exploitant.


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