Les programmes d’échanges européens et les relations du lycée de Pontivy avec des écoles belges, suisses et autrichiennes ont permis à des élèves de terminale CGEA et de BTS de séjourner pendant quelques semaines dans des exploitations aux profils très différents, l’été dernier. Du conventionnel au bio, en passant par la transformation-vente à la ferme, les jeunes ont vécu diverses expériences. La barrière de la langue, souvent néerlandaise ou allemande, n’ont pas rebuté les élèves, « on arrive à se comprendre en anglais », pas plus que les différents modes de vie : « On mange à toute heure, il n’y a pas de temps de repas classique comme chez nous ».
À la découverte du bio intensif
La production biologique en Belgique (Flandres) a surpris des élèves : « Un système très intensif, compte tenu du prix du foncier, avec des troupeaux de 200 vaches nourries à base de stocks d’herbe, de maïs, de protéagineux et de céréales autoconsommées ». Des vaches à plus de 9 000 litres de lait par an, comme dans les pays scandinaves. En conventionnel, dans la même région, d’autres élèves ont travaillé dans des élevages à plus de 11 000 litres de lait, avec une production de chou-fleur et de pomme de terre. « Ils employaient de la main-d’œuvre polonaise ». Les BTS ont travaillé un peu plus longtemps à l’étranger, en élevages de chèvres, près de Bruges, en brebis et volailles, en Autriche ou encore en vaches laitières, en Suisse. Tous participaient activement aux différents travaux, en démarrant souvent par la traite du matin. Les professeurs se déplacent pour rencontrer les étudiants et les agriculteurs accueillants. Le lycée est en contact avec un établissement de formation aux Canaries. Nul doute que la destination incitera des jeunes à découvrir un autre horizon. Dans l’immédiat, ceux qui ont témoigné dans l’amphithéâtre du lycée se disent prêts à repartir. Preuve de l’intérêt de ces voyages de découverte.