Dossier technique

« Il faut nourrir son sol pour nourrir la plante »

Producteurs de légumes convertis en agriculture biologique depuis 1996, Ewen et Isabelle Kervellec ont réduit le travail de leur sol en plein champ ou sous abri pour en préserver la structure. Les couverts végétaux sont largement utilisés.

17935 hr - Illustration « Il faut nourrir son sol pour nourrir la plante »
Ewen Kervellec est installé à Roscoff avec sa mère Isabelle. La structure compte aussi un salarié.

Ewen Kervellec préfère limiter le travail de son sol quand c’est possible afin de « préserver la structure et privilégier la vie du sol. Ici, les différentes couches du profil travaillent entre elles, il y a une bonne infiltration de l’eau, la terre se réchauffe plus vite : l’air circule bien », constate le producteur de légumes de Roscoff (29), installé avec sa mère Isabelle et un salarié. En période de sécheresse comme l’an passé, cette limitation du travail du sol a porté ses fruits, « les choux ont toujours eu de l’eau, qui remontait par capillarité. Ce n’était pas le cas des choux plantés après labour ». La luzerne prépare le sol Dans la rotation de la ferme, de la luzerne est semée pour rester 2 années. La biomasse produite est soit laissée sur place, soit vendue en fourrage. Cette légumineuse « apporte de la matière organique et structure très bien le sol ». Une pomme de terre est ensuite implantée, après un passage de déchaumeur pour casser le couvert puis un passage de rotavator qui vient terminer la préparation de la terre. La rotation se compose ensuite d’un alium, de fenouil, de patate douce, puis des potimarrons ou des légumes à destination de l’industrie (haricots ou petits pois). Une céréale termine la rotation, puis les champs retrouvent de nouveau de la luzerne. La luzerne tient une place importante dans la rotation : elle apporte de l’azote, structure le sol. Elle peut être broyée et laissée sur place ou vendue. « Le labour n’est utilisé qu’avant les oignons quand il n’y a pas de paillage ou pour des cultures semées (haricots, petits pois et céréales). Le passage de la charrue a l’avantage de nous faire gagner 3 semaines de désherbage ». Limiter le travail du sol « est beaucoup plus technique, il ne faut pas se laisser dépasser par…

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