Après une dizaine d’années dans le secteur bancaire, Julien Lepriol s’est installé sur une ancienne ferme laitière, à Pontivy, après tiers. « J’ai toujours eu envie de m’installer. J’avais conservé 16 hectares de la ferme de mes parents. Je m’y suis fait la main ». Une expérience appréciable pour travailler les 85 hectares qu’il cultive pour moitié en agriculture biologique, depuis deux ans. Sans élevage, mais avec 120 tonnes de fumier de volailles, achetées dans le voisinage, pour fertiliser la partie des parcelles en bio. La rotation principale est la suivante : féverole, triticale, pomme de terre, blé noir, orge de printemps (brassicole), puis de nouveau un protéagineux. Le matériel est en propriété. « J’utilise les mêmes outils en bio et en conventionnel (charrue, outils à dents, houe, herse étrille). Les adventices sont gérées de la même manière dans les deux modalités, du moins avant les semis. De même pour les inter-cultures ». Je sème les couverts en direct, quand les vivaces sont bien gérées. Semis des couverts en direct « J’exporte le moins possible de pailles et je couvre les sols pour apporter du carbone, de la vie au sol et pour étouffer les adventices ». Le taux de matière organique est élevé, compte tenu de la présence d’un élevage laitier avant son installation. « Je sème les couverts en direct, dès le premier passage s’il n’y a pas trop de vivaces, au semoir Delimbe. Cette année, la présence de verdure (rumex) dans les céréales m’a contraint à faire des passages de canadien ». Les couverts sont des mélanges multi-espèces (5 kg de moutarde ; 2,5 kg de phacélie ; 2,5 kg de trèfle incarnat ; 1 kg de trèfle Micheli et 1 kg de radis chinois/ha). Ils sont détruits par broyage puis passage d’un outil à dents. « Cette année, je vais tester un seigle en mélange avec de la moutarde…
Installé en grandes cultures bio
Dans le cadre de l’évènement La Terre est notre Futur Métier, le groupement des agrobiologistes (GAB 56) a invité des étudiants chez Julien Lepriol, installé en 2021, à Pontivy.