Dossier technique

La benne à grappin ne laisse rien… au hasard 

En se refermant, la benne du constructeur Magsi suit la paroi. Plus besoin de caver et de descendre de la cabine pour charger proprement et en totalité sa marchandise.

18008.hr - Illustration La benne à grappin ne laisse rien… au hasard 
De gauche à droite : Matthieu Roudaut, du service marketing Magsi, Emmanuel Cren, responsable études, recherche et développement pour Magsi et Roland Crenn, producteur de lait de Locmélar.

Roland Crenn a pris pour habitude de mettre à l’épreuve les prototypes du fabricant de matériel agricole Magsi. « J’ai déjà essayé quelques outils comme la pince Libellule ou le Désilnet », explique le producteur de lait installé sur la commune de Locmélar (29). À la tête d’un troupeau de 85 vaches, il produit 865 000 L de lait en traite robotisée. « Sur une SAU de 100 ha, les travaux des champs sont réalisés par mes soins sauf l’épandage des lisiers et fumiers, les ensilages et le désherbage des céréales. Ma femme travaille à l’extérieur et s’occupe de la comptabilité. Ma mère s’occupe des jeunes veaux ». Toutes les solutions qui font gagner du temps sont les bienvenues pour améliorer le quotidien.

Depuis 1 an, l’entreprise conceptrice Magsi a mis à disposition de l’exploitation l’Easyshark, benne à grappin d’une capacité de chargement de 1,1 m3 récemment distinguée au Space et au Sommet de l’Élevage pour sa praticité. Cette période de prêt sert surtout à tester en conditions réelles un produit nouveau. « C’est un accessoire polyvalent, qui me sert pour charger la ration dans la mélangeuse, mais aussi pour vider du fumier, déplacer du bois… » Avec une cinématique spécifique, cette benne dont la fermeture est montée sur parallélogramme vient recueillir totalement la matière contre les murs, sans avoir besoin de caver. L’opérateur n’a quasiment plus à descendre de la cabine du tracteur pour finir de remplir l’outil. « C’est un plus au niveau sanitaire, on ne laisse rien. Aussi et sur le trajet, on ne perd pas de marchandise en comparaison à un outil classique car la griffe se ferme très bien ». Dans la cinématique, le grappin ne vient pas frotter la paroi mais la suit. Pour des opérations de chargement de fourrage, le désilage est droit et net, limitant ainsi les entrées d’air dans le tas.

Faire remonter les demandes de terrain

L’Easyshark ne demande pas pour fonctionner de fonction hydraulique spécifique, « tout est mécanique. Il y a simplement quelques graisseurs supplémentaires. Le fond de la benne est standard, nous avons renforcé la poutre au niveau du grappin. Les doigts de la griffe sont spécifiques et uniquement conçus pour cette benne », note Emmanuel Cren, responsable études, recherche et développement pour Magsi. En comparaison à un outil classique, ce nouvel accessoire gagne simplement 10 % de poids.

Le responsable précise que les idées nouvelles viennent souvent « du terrain. Nous travaillons avec les producteurs pour connaître leurs besoins. Il nous faut chercher à simplifier les tâches quotidiennes, nous sommes toujours à l’écoute ». Pour mettre au point un nouveau concept, Magsi met à contribution ses 10 salariés dédiés au bureau d’études. Après une année de mise au point, les produits sont testés pendant plus de 2 années avant d’être commercialisés. Ces essais se font parfois en conditions extrêmes. « Il nous arrive de demander au testeur de ne pas entretenir l’outil, de ne pas le graisser afin de cerner puis d’améliorer les points fragiles », conclut-il.

Couvrir de multiples besoins

Au premier trimestre 2024, la griffe sera proposée sur les chariots télescopiques. Cette nouveauté pourra être particulièrement appréciée sur des applications comme le chargement des céréales ou le curage et nettoyage d’un poulailler.


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