La biodiversité dans l’espace agricole à la loupe

Il faut échanger. C’est ce que se sont dit Bretagne Vivante et Rés’Agri 56 pour gommer leurs différends et travailler ensemble sur des projets en faveur de la biodiversité. 

18190.hr - Illustration La biodiversité dans l’espace agricole à la loupe
Guillaume Gelinaud (Bretagne Vivante), Nicolas Luy, enseignement agricole de la MFR de Questembert et Isabelle Braud, agricultrice à Bohal ont participé à un débat, jeudi 16 novembre, à Pont-Scorff.

« C’est en faisant des formations sur ce qui nous entoure qu’on connaîtra et qu’on s’intéressera à notre environnement ». Ces propos d’Isabelle Braud, agricultrice, membre du groupe biodiversité de Rés’Agri d’Oust à Brocéliande, résume sans doute ce qui manque au monde agricole pour participer plus activement à la protection de la biodiversité dans les campagnes. « Le partage des connaissances est essentiel » poursuit Guillaume Gelinaud, naturaliste de Bretagne Vivante. « Pas seulement pour les agriculteurs. Il faut échanger entre métiers, entre filières. Nous, par exemple, avons besoin de mieux connaître votre métier », dit-il aux agriculteurs de Rés’Agri 56, réunis en assemblée générale à Pont-Scorff. « Pour ne pas passer pour des sachants venant dire comment il faut faire ».  Des écosystèmes favorables Depuis quelques années, des projets ont émergé : poses de nichoirs pour diverses espèces d’oiseaux, comptages de papillons, mise en place de bandes fleuries… « Le papillon est un bon indicateur de la qualité du milieu. En moyenne, nous observons 4 à 5 espèces de papillons sur des parcelles agricoles. Dans les terres en agroforesterie, nous en dénombrons 25. C’est beaucoup car il y a 70 à 80 espèces présentes en Bretagne », indique le naturaliste. « Les prairies sont des écosystèmes fabuleux, avec près d’une centaine d’espèces de plantes, des champignons, des insectes, des oiseaux… ». Des écosystèmes en danger avec la baisse de l’élevage bovin.  Des sujets qui fâchent Laurent Kerlir, président de la Chambre d’agriculture, interroge : « Jusqu’où devons-nous protéger la biodiversité ? Nous devons aussi faire de l’économie ». Produire, en quelque sorte, malgré les choucas et les sangliers. « Les paysans doivent vivre de leur métier, mais en intégrant, de plus en plus, les autres enjeux de société », répond Guillaume Gelinaud. Marie-André Luherne, présidente de la FDSEA insiste : « Nous faisons face à beaucoup d’injonctions contradictoires ; l’élevage est un facteur positif pour la biodiversité et pourtant, il est…

Cet article est réservé
aux abonnés numériques

Je me connecte

Already a member? Connectez-vous ici

Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article