« La cohabitation n’est pas possible »

Les responsables de la Coordination Rurale du Finistère ont fait témoigner Joseph Jouffrey sur le sujet du loup. La présence de l’animal sur les terres bretonnes inquiète les éleveurs.

17921.hr - Illustration « La cohabitation n’est pas possible »
Des éleveurs, des lieutenants de louveterie et des élus ont participé à ce temps d’échanges, à Pleyben.

Joseph Jouffrey suit la piste du loup sur le territoire français depuis plus de 30 ans. L’éleveur de bovins et d’ovins viande des Hautes-Alpes explique « qu’il n’y a jamais qu’un seul loup, ils sont toujours au moins à 2. C’est un animal sauvage qui a en tête de sauver son espèce et donc de se reproduire ». Son discours a fait réagir lors d’une soirée d’échanges organisée par la Coordination Rurale, à Pleyben. Avec l’arrivée du canidé en Bretagne, « les éleveurs ne vont plus dormir, leurs animaux vont changer de comportement, en fuyant quand l’éleveur viendra les voir au champ ». La France « a dénombré 1 100 loups, mais les jeunes de moins de 1 an ne sont pas comptabilisés. Quand une meute atteint plus de 15 individus, elle peut attaquer des bovins ou des animaux de grande corpulence. Le loup de l’Est est beaucoup plus gros et plus féroce. Attendez-vous à quelque chose de ravageur, c’est le cancer de la profession ». Un chasseur dans la salle annonce avoir observé sur des pièges photo « des clichés de loup avec des morceaux de chevreuil. Or quand un loup emporte des morceaux, il y a suspicion de présence d’une portée ». Des attaques, même avec des moyens de protection « Un loup coûte 70 000 € par an. Cet argent est pris sur le fond Pac. Dans les Hautes-Alpes, il y a tellement d’argent alloué à la protection des troupeaux que les éleveurs n’ont plus accès à d’autres aides », note Patrik Sastre-Coader, éleveur de Dinéault et dont le troupeau a été attaqué à 5 reprises. Un loup coûte 70 000 € par an Au sujet des moyens de protection des troupeaux, la Coordination Rurale demande à ce que les investissements soient pris en charge à 100 % et non à 80 % comme c’est le cas actuellement. De plus et…

Cet article est réservé
aux abonnés numériques

Je me connecte

Already a member? Connectez-vous ici

Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article