Depuis début 2023, le nombre de naissances de veaux allaitants régresse du fait de la décapitalisation et sans doute d’un report des naissances sur l’automne, constaté en 2022. « Il y a 155 000 veaux en moins sur les premiers mois de l’année, soit -7 % par rapport à l’an passé », chiffre Maximin Bonnet, agroéconomiste de l’Idele. « Une des conséquences est la baisse des exportations. » En parallèle, la réouverture du marché algérien début septembre avait entraîné une hausse des cotations. « Mais cette situation n’a pas duré longtemps du fait de l’apparition de cas de MHE dans le Sud-Ouest de la France le 18 septembre et la fermeture immédiate des exportations de bovins en vif vers l’Algérie. Toutefois, les 20 000 broutards qui étaient prêts à partir ont été absorbés par les marchés français et italiens », ce qui a limité les impacts sur les prix. Début octobre toutefois, les cours des broutards charolais ont été mis sous pression suite à la déclaration de cas de MHE en Suisse et la mise en place d’une 2e zone réglementée. « En semaine 41, le Charolais U de 350 kg cotait 3,49 €/kg, en repli de – 9 cts sur quatre semaines, mais toujours supérieur de 5 cts à la cotation de 2022 (+ 30 %/2021) », détaille l’Idele. Les cours des broutards limousins se maintenaient par contre. Les deux foyers suisses ont été infirmés le 24 octobre par les autorités de ce pays, permettant de lever immédiatement les mesures prises côté français. Départs maintenus vers l’Espagne et l’Italie Sur l’Union européenne, il n’y a pas de conséquence sur les flux pour les animaux de zone indemne. « De plus, l’Espagne, déjà touchée par la MHE, accepte aussi les expéditions d’animaux de zones réglementées. L’Italie également puisqu’un accord a été trouvé pour les zones réglementées, avec un protocole de…
La MHE chamboule le marché du broutard
Apparue en France le 18 septembre, la Maladie hémorragique épizootique (MHE) perturbe le marché du broutard qui reste toutefois en demande.