Suite à la prolongation de l’autorisation du glyphosate pour une période de 10 ans la semaine dernière par la Commission européenne, Denis Carroy, de la FDSEA de l’Indre, se dit « satisfait de la décision. C’est un outil qui sert aux agriculteurs à être vertueux, en économisant du carburant et donc en produisant moins de GES, et qui évite d’utiliser d’autres herbicides. Dix ans, c’est un laps de temps qui sert à trouver des alternatives ». Pour Jean-Yves Chauveau, de la FNSEA Centre-Val de Loire, « nous aurons peut-être un autre éclairage sur le glyphosate dans 10 ans ». De plus, le responsable syndical est revenu sur les 5 400 plaintes de « pisseurs involontaires », récemment classées sans suite. Le syndicat remet en cause le mode opératoire des tests, à savoir des tests Élisa, qui « sont validés pour détecter le glyphosate dans l’eau, mais pas dans les urines, qui est un milieu beaucoup plus complexe », selon Joël Guillemin, expert pharmacologue à la retraite.
Dans un communiqué du 21 novembre, la Fédération régionale d’agriculture biologique (Frab) « dénonce fermement cette décision et exhorte le gouvernement français à prendre des mesures immédiates ». De son côté, l’ONG Pesticide Action Network (Pan) Europe a annoncé le même jour son intention (avec le soutien de quatre organisations membres dont Générations Futures en France) de contester devant la Cour de Justice de l’UE cette réautorisation du glyphosate.