Dossier technique

Réveiller la germination des carottes

Yann Davillerd s’est penché sur l’effet des substances naturelles à usage biostimulant (Snub) sur la germination des graines de carotte. Certaines de ces substances montrent des résultats encourageants.

17932.hr - Illustration Réveiller la germination des carottes
Plus la culture va démarrer vite, moins les adventices poseront problème.

La famille des apiacées apparaît comme une catégorie de plante fainéante et peu vigoureuse sur un critère : leur vitesse de germination est longue, en découle une levée dans les parcelles qui prend du temps. Ces semences mettent en général 72 heures à démarrer leur phase de germination. À cela s’ajoute des taux de germination faibles en comparaison à d’autres espèces végétales, de 80 % pour les meilleurs lots. Yann Davillerd a travaillé durant plusieurs années sur le rôle des biostimulants et leur réglementation, puis a voulu obtenir plus de références terrain sur le sujet de la cinétique de germination et de levée des graines de carotte, aujourd’hui très peu documenté. Pourtant, trouver des solutions qui accélèrent la germination et la levée de ces plantules s’avère être intéressant d’un point de vue désherbage, car une culture qui s’implante vite « demandera moins de désherbant ou permettra de faire l’impasse sur un second passage de brûleur thermique en agriculture biologique ». Yann Davillerd, étudiant en sciences agricoles. 13 Snub testés en laboratoire puis au champ Pour réaliser son mémoire de fin d’étude à l’Institut Agro Rennes-Angers, Yann Davillerd a travaillé de concert avec l’Itab et la station Awen Bio de Morlaix (29). « Toute plante définie comme alimentaire (humaine ou animale) peut être directement utilisée en biostimulant en purin, en infusion, en distillation ou en décoction ». Il a donc fallu faire des choix. 13 substances naturelles à usage biostimulant ont été sélectionnées, « elles ont une origine animale, végétale ou minérale. Certaines de ces substances, comme le maïs grain broyé, n’ont que des références bibliographiques », note-t-il. Aussi, des matières d’origine animale ont des autorisations en fertilisation mais pas en biostimulant ; c’est le cas de la poudre d’os. Enfin, en critère de choix dans la multitude de substances possibles, les travaux se sont cantonnés à des produits facilement trouvables…

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