Implantée sur la ZA La Gournerie à Maen Roch (35), la SAS Biogaz des Marches de Bretagne regroupe 14 exploitations plus 7 autres actionnaires tels que la communauté de communes qui a largement participé à l’aboutissement du projet. « Couesnon-Marches-de-Bretagne a en effet mis des moyens pour l’étude de faisabilité et embauché une chargée de mission qui nous a épaulés pendant 3 ans jusque dans l’obtention du permis de construire ou pour l’ICPE », détaille Lionel Mazier, président de la SAS. Éleveur sur une cinquantaine d’hectares en vaches laitières et canards, il fait partie des 22 agriculteurs au total, principalement en production laitière, engagés dans cette unité de méthanisation dont le budget représente 6 millions d’euros. « Individuellement, nous n’aurions jamais eu la capacité financière pour investir. Chacun est engagé mais pourra céder ses parts lors de son arrêt d’activité. » Injection de biogaz dans les réseaux des communes environnantes Situés dans un rayon d’une dizaine de kilomètres autour du site, les agriculteurs vont amener dans le digesteur des fumiers, des lisiers et des Cive (surtout sorgho – tournesol ou seigle). « Nous avons fait le choix de ne pas apporter de cultures principales. Des déchets de productions végétales issus de l’agroalimentaire seront aussi intégrés (pulpes, drèches…), uniquement des matières qui ne sont pas à hygiéniser car nous ne sommes pas équipés pour. » 22 000 t au total entreront chaque année dans le digesteur. « Grâce à un pont-bascule, les quantités apportées par chacun seront enregistrées (en matière sèche). Les agriculteurs pourront reprendre le digestat en fonction de leurs apports et de leurs besoins. » Deux salariés font fonctionner l’outil. Un comité de pilotage a été mis en place. Projet au long cours Initié il y a plus de 10 ans au niveau départemental, ce projet a été relancé par la possibilité d’injecter du biogaz dans les réseaux des communes…
Une méthanisation rattachée à 14 exploitations
Les agriculteurs sont actionnaires avec plusieurs collectivités et entreprises dans cette unité de 120 Nm3/h fonctionnant sans apport de cultures principales.