« Lancé il y a un an, le projet Alonge vise à connaître la longévité des bovins laitiers pour l’améliorer », a commencé Julien Jurquet, de l’Idele, lors d’un webinaire de l’UMT « Pilotage de la Santé des Ruminants » le 15 novembre. « L’âge au 1er vêlage ne bouge pas depuis très longtemps en France, se situant à 2,5 ans en moyenne. De plus, sur 10 ans, la durée de vie productive baisse sur les principales races laitières, de 2,1 mois en Normande et de 3,5 mois en Prim’Holstein. L’âge moyen à la réforme est de 5,8 ans. » Des génisses en moins Ce projet Casdar répond aux objectifs de transition agroécologique. « Pour un troupeau de 80 vaches laitières, passer de 35 à 25 % de renouvellement représente 14 % de génisses en moins à élever et loger, une lactation en plus à la réforme et une baisse de la pression organique de 300 kg d’azote/an », donne-t-il en exemple. Souvent, les éleveurs privilégient la jeunesse afin de gagner en génétique. Mais faire vieillir permet aussi de valoriser le potentiel de production, le pic de lactation étant 25 % meilleur pour les vaches en 3e lactation ou plus par rapport aux 1re lactations. Il est aussi supérieur à celui des 2e lactations. Toutefois, le sujet de la longévité n’est pas simple à appréhender. Deux niveaux sont à prendre en compte : l’individu (Quand et pourquoi est-il sorti ?) et le troupeau (Quel est l’équilibre entre les entrées et les sorties ? Quelle est la gestion du renouvellement et des réformes ?). Une enquête réalisée sur 100 élevages en Normandie (en Holstein, Normande ou mixte) donne de premières informations. « Sur les 2 395 vaches laitières sorties, 79 % sont allées à la boucherie, 13 % sont mortes et 8 % ont été vendues en élevage. Les principales causes de réforme sont la reproduction (23 %), les mammites (17 %) suivies des troubles locomoteurs…

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