Dans une étude produite par l’Idele et les Chambres d’agriculture, les dynamiques d’adaptation de 200 fermes du réseau Inosys, entre 2014 et 2021, ont été observées. Les exploitations sont situées sur toute la France et sont à 79 % spécialisées en viande bovine et à 21 % en polyculture – élevage(1), 59 % des élevages sont naisseurs purs. Baisse du chargement « Cette période a été marquée par des sécheresses et des canicules à répétition », a souligné Aurélie Blachon, de l’Idele, lors de la journée Grand angle viande du 29 novembre. En amont de l’inflation actuelle, « les charges ont été contenues et la conjoncture prix peu favorable. » Les surfaces des exploitations se sont accrues « de 1,5 % par an (+ 2 à 3 ha/an) et la SFP de + 1,4 % par an. Globalement, l’herbe représente 94 % de la SFP. » En parallèle, la fin de période marque un arrêt de la croissance des cheptels (+ 1 vache/an en moyenne sur les 8 ans). « Une baisse du chargement est observée dans tous les bassins de production. La tendance à l’extensification est notamment observée chez les naisseurs. » Malgré les aléas climatiques, les éleveurs ont maintenu la productivité en augmentant les poids de carcasses. Au niveau alimentaire, « ils ont récolté davantage de surfaces pour faire des stocks (dérobées, diversification fourragère). L’affouragement estival est devenu la norme. En 2020, 6 éleveurs sur 10 ont acheté du fourrage. » Au global, les fourrages stockés consommés/UGB augmentent de 3 % soit + 15 t MS par élevage et par an. Autre observation, les éleveurs récoltent davantage d’enrubannage, réalisé au printemps ou à l’automne, et moins de foin. Cette technique « facilite la distribution estivale, ne nécessite pas de place de stockage » mais génère des coûts alimentaires supérieurs. « La dépendance aux concentrés s’accroît en année sèche pour maintenir les performances techniques. » Le revenu augmente plus ou moins Côté économique, sur cette période, « l’EBE/produit chute…
Avantage économique pour la polyculture – élevage
Alors que les années entre 2014 et 2021 ont été marquées par des sécheresses et des canicules, une étude montre que les exploitations du réseau Inosys se sont adaptées via l’extensification, tout en maintenant la production.