EARL les Perrières, à Moulins (35) Les travaux sur les 140 hectares de SAU et sur l’atelier de 220 truies naisseur-engraisseur sontréalisés par Laurent Grégoire et sa salariée. La charge de travail est importante, même si le père de l’éleveur, retraité, donne des coups de main ponctuels, au champ. Les truies sont priées d’être autonomes autour de la mise-bas et de sevrer, elles-mêmes, 13,5 porcelets grâce à leurs qualités maternelles. Pour atteindre ces objectifs, l’éleveur a modifié plusieurs paramètres il y a un an environ. La génétique mâle a changé ; le verrat Duroc danois s’est imposé et donne satisfaction sur la vigueur et la qualité des porcelets. Les truies étaient déjà de race Danbred. C’est surtout le programme alimentaire qui a évolué. « J’ai recommencé à prendre des mesures d’ELD (Épaisseur de lard dorsal). J’avais un troupeau, dans l’ensemble, trop maigre. J’ai donc revu les courbes en gestante et adopté un aliment allaitante haut de gamme, plus riche en énergie et en lysine. Les truies ont plus d’état actuellement ; les ELD, réalisées à l’entrée en maternité, à l’insémination et à l’échographie sont désormais un simple contrôle, afin d’éviter toute dérive ». Sur l’année, les animaux consomment 1,3 tonne d’aliment, contre 1,15 auparavant. Une meilleure production laitière Deux aliments truies sont utilisés sur l’élevage, conduit en 7 bandes, sevrage à 28 jours. L’aliment gestante est distribué jusqu’à 3 jours après la mise-bas (MB) pour les truies et 4 jours pour les cochettes. « Avant l’évolution du système, je donnais de l’aliment allaitante dès l’entrée en maternité. Certaines truies étaient constipées, faisaient des congestions mammaires et il y avait des diarrhées sur les porcelets. Ce n’est plus le cas ». L’aliment allaitante, plus riche, a accru la production laitière. « C’est flagrant. Avant, la quantité de lait en fin de maternité diminuait parfois assez fortement (en relation avec…
Dossier technique
« De la performance mais pas à n’importe quel prix »
L’objectif de Laurent Grégoire est d’avoir des truies autonomes en maternité. Les changements de programme alimentaire et de génétique y contribuent.