Du rendement mais des maïs ensilés secs

Récoltés souvent tardivement, les maïs 2023 se caractérisent par des taux de matière sèche élevés. L’énergie de la fibre et du grain est plus difficilement valorisable par les animaux.

18380 hr - Illustration Du rendement mais des maïs ensilés secs
Justine Poulard, responsable d’agence, Stéphane L’Hospitalier, conseiller d’élevage et Aymeric Le Mignot, consultant nutrition, à la Rencontre nutrition Innoval à Loudéac.

Marine Futsch, référente technique Fourrages chez Innoval, revient sur les résultats de 30 Rencontres nutrition dans le Finistère, le Morbihan et les Côtes d’Armor. « 1 300 analyses de nouveaux ensilages ont été réalisées. Des maïs plutôt secs : le taux de matière sèche moyen atteint 37 % alors que les recommandations se situent de 32 à 35 % », rapporte la spécialiste. « En cause, certainement, les conditions météo de l’année. Notamment les coups de chaud de septembre où, pendant 8 jours, les cultures ont gagné 1 point de matière sèche par jour. Et les zones tardives ont encore bénéficié d’une certaine chaleur en octobre. » Alors que les semis avaient été plutôt tardifs et l’été pas très chaud, il a fallu « se reprogrammer » et les éleveurs ont eu du mal à caler les dates de récolte. « Ils sont souvent intervenus 2 ou 3 semaines trop tard. Ces maïs ensilés en surmaturité sont caractérisés par une perte en digestibilité de la fibre. Or la moitié de l’énergie d’un maïs vient de la fibre, d’où l’importance de l’objectif du 32 à 35 % de matière sèche… », insiste Marine Futsch. Une acidification moins rapide Attention à la conservation Autre souci : la difficulté à bien conserver des maïs à 40 % de MS ou plus. « Il faudrait une densité de 300 kg/m3 dans les silos. On ne les atteint pas. Avec pas mal d’oxygène résiduel, l’acidification est moins bonne et moins rapide. Il y a davantage de réactions indésirables liées aux levures et moisissures – synonymes de perte de volume, d’appétence et de valeur alimentaire – avant que les bactéries lactiques, anaérobies, puissent faire le travail attendu. » Au front d’attaque, « avec un taux de porosité supérieur à 40 % », ces maïs seront plus sensibles à l’échauffement. « En théorie, il faudrait accélérer la vitesse d’avancement, en passant de 15 ou 20 cm à 30 cm par jour……

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