Dossier technique

« En 2022, pour 119 vêlages, nous avons élevé 120 veaux… »

Il y a un peu plus de dix ans, c’était « le bagne » de s’occuper des veaux. Aujourd’hui, Gwenn Clochet se régale à élever des petites génisses en pleine santé.

18171 hr - Illustration « En 2022, pour 119 vêlages, nous avons élevé 120 veaux… »
Ambiance sereine dans les cases collectives de l’hôtel à veaux.

Gaec de Rest Quelen, à Locarn (22) « Aujourd’hui, c’est le bonheur d’aller s’occuper des veaux. Le bâtiment est fonctionnel, les animaux sont en pleine forme… Il y a 10 ans, c’était le bagne », démarre Gwenn Clochet, associée en Gaec à son mari Thierry à Locarn (22). Désormais, même « l’équipe B » (sous-entendu Benjamin, le salarié, et son époux) veut bien la remplacer dans la nurserie, ironise-t-elle. « À l’époque des difficultés, ils n’approchaient surtout pas. » La Costarmoricaine estime qu’elle passait alors 5 heures par jour autour de ses jeunes animaux, « plus qu’aux vaches ». Il fallait sans cesse entrer dans les niches extérieures pour aller les soigner. « On parlait alors de 90 % de morbidité et un veau sur deux perfusé. Nous perdions beaucoup d’animaux. Les prises de sang montraient pourtant un bon transfert colostral. C’était à en perdre son latin. On se sentait alors très seuls… », se remémore Thierry. Une galère difficile à vivre et à accepter pour des éleveurs animaliers dans l’âme et perfectionnistes au travail.  Protocoles des grands élevages et hôtel à veaux Gwenn et Thierry Clochet ont alors eu le courage de remettre en cause toute leur approche. « Pour nous en sortir, nous avons énormément potassé sur le sujet des veaux », insiste l’éleveuse. Impliqués dans le réseau EDF (European dairy farmers), lors d’échanges et de visites, ils ont cherché à s’inspirer des conduites très protocolaires (fiches de postes, respect des quantités, règles d’hygiène strictes, analyses de données…) des grands élevages à l’étranger. « Quand ça ne va pas, il faut aussi des regards extérieurs » comme ceux des vétérinaires ou de Gwendoline Le Guilcher, anciennement référente aliment d’allaitement chez Denkavit et aujourd’hui installée. Lassé du logement en niches extérieures, le couple a voulu repartir sur des bases neuves. Le système de « murs d’air » proposé par Ph. Deru équipait déjà la stabulation…

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