Chez le primeur Régis Guéguen à Saint-Martin-des-Champs (29), des pommes de terre, des poireaux, des échalotes et des oignons, mais pas de choux-fleurs dans les étalages. « Je n’en propose plus depuis 15 jours », explique-t-il. Les cours élevés ont bouleversé ses prix d’achat chez des grossistes, qui frôlent certains jours les 4 €. Ce qui l’oblige à vendre la tête autour des 4,90 €. « Nous l’avons fait au début, mais les clients n’étaient pas contents, ne comprenaient pas ce prix. Le consommateur ne conçoit pas qu’un légume produit localement puisse atteindre de tels tarifs ». Cette hausse des prix concerne surtout les choux-fleurs, même si les pommes de terre ont connu un sort équivalent mais qui n’a pas pour autant freiné les actes d’achat. Une solution pourrait être de proposer des choux de calibre moyen ou petit pour faire baisser le montant du panier, « mais le consommateur est ici habitué à des gros calibres », fait observer le responsable du magasin. Quel serait le prix acceptable ? Entre d’un côté des producteurs qui demandent à juste titre un prix raisonnable qui prend en compte la hausse de leurs charges et le travail nécessaire au suivi de la culture, et des clients qui ferment leur porte-monnaie quand les tarifs grimpent, quel est le juste milieu ? « De 1,50 € à 1,90 € par pièce pour le consommateur, on arrive à toucher la clientèle », estime Régis Guéguen….
Face à la hausse des prix : quel est le comportement du consommateur ?