Dossier technique

Faire élever les jeunes animaux ailleurs

Déléguer l’élevage de ses génisses ne coûte pas beaucoup plus cher qu’élever sur sa ferme. Au Gaec Erisa, la pratique est en marche depuis 2014.

18076 hr - Illustration Faire élever les jeunes animaux ailleurs
Éric Kerhervé et Isabelle Salomon ont trouvé dans la délégation une solution qui leur convient. Les veaux sont sevrés chez eux avant de partir chez Olivier Le Pimpec.

Gaec Erisa, Locunolé (29) Isabelle Salomon et Éric Kerhervé, respectivement installés en 1998 et en 1994, délèguent depuis bientôt 10 ans l’élevage de leurs génisses. Sur leur ferme de Locunolé (29), l’effectif a au fur et à mesure grossi pour atteindre aujourd’hui 75 laitières, avec la reprise en 2014 de la ferme parentale. « Les parcelles accessibles autour des bâtiments représentent 30 ares/VL ; il nous a fallu faire des choix », expliquent les éleveurs. L’herbe a été gardée pour les animaux en production plutôt que pour les génisses. « Pendant l’hiver aussi, il était devenu difficile d’élever les animaux de 0 à 2 ans par manque de place, ça devenait compliqué de détecter les chaleurs ». L’âge au 1er vêlage a alors explosé, pour dépasser parfois 30 mois. Construire un nouveau bâtiment était une option possible, mais aurait grignoté de l’espace pâturable. Après avoir réalisé une simulation avec la Chambre d’agriculture pour calculer les coûts de délégation de l’élevage des génisses, le couple s’est lancé et n’y voit aujourd’hui que des avantages. Trouver un éleveur Si l’idée était bonne et économiquement tenable, restait à trouver un élevage capable de bien faire grandir les jeunes animaux. « Je voulais garder la partie nursery et toute la phase d’alimentation lactée pour bien passer ce moment de stress. Autre souhait : trouver un éleveur partenaire proche », liste Isabelle Salomon. Grâce au bouche-à-oreille, les Finistériens ont identifié Patrick Mentec, producteur de lait qui cessait son activité pour se consacrer à l’élevage de génisses. Situé à 17 km sur la commune de Plouay (56), le site cochait toutes les cases. Un contrat est signé entre les 2 parties : un acompte de 600 € est versé quand les génisses âgées entre 5 et 8 mois arrivent, puis le temps de travail et l’insémination sont payés à l’issue de la phase…

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