FDSEA et JA montent un mur pour « dire Stop ! »

Les agriculteurs de la FDSEA et JA 35 demandent aux services de l’État « une vision, un cap, un arrêt dans la production de nouvelles normes et les moyens de la transition. »

18288.hr - Illustration FDSEA et JA montent un mur pour « dire Stop ! »
Les manifestants de la FDSEA et de JA 35 ont édifié un mur devant la préfecture.

« Baisse de la rémunération, baisse de la production française, hausse des charges de 18 %, augmentation des importations, agribashing, dégâts de gibiers, réglementations aberrantes et changeantes… La liste est longue. Tous les jours, les agriculteurs subissent plus de contraintes, plus de réglementations, plus de stress », se fâchent les manifestants.

« Un empilement de nouvelles réglementations »

Face aux défis, face aux crises, « le gouvernement n’a pour seule réponse que des plans : plan bio, plan protéines, plan de relance, plan phyto. » Face aux changements, « il ne propose qu’un empilement de nouvelles normes, de nouvelles réglementations. »

Jeudi 23 novembre, une cinquantaine d’agriculteurs ont mené une action devant la préfecture de Rennes pour montrer leur ras-le-bol et leur colère. Une délégation a été reçue par des responsables de la préfecture et de la DDTM.

« On ne peut pas accepter de figer les prairies »

Les producteurs ont aussi évoqué le régime d’autorisation préalable qui doit se mettre en place en Bretagne suite à la baisse du ratio régional de prairies et de pâturages permanents (PP). « En Bretagne, l’Administration nous annonce une diminution de ce ratio de -4,6 % entre 2018 et 2023. Mais elle refuse de nous dire d’où sortent ces chiffres ! Ont-ils pris en compte la diminution de la SAU ? Les parcelles sorties de l’agriculture pour le loisir, l’urbanisation ? » Les responsables ajoutent : « On ne peut pas accepter de figer les prairies dans notre région alors que le nombre de vaches baisse. »

Désengagement sur le foncier

Autre sujet évoqué, la révision du SDREA (Schéma directeur régional des exploitations agricoles) qui s’est récemment conclue. « La seule préoccupation des services de l’État était l’allègement du travail pour ses agents », dénoncent les syndicats. « Toute personne ‘ayant la capacité’ pourra s’approprier des surfaces sans passer par le contrôle des structures dès que le projet portera sur moins de 35 ha. » Par ailleurs, « l’installation à titre secondaire est privilégiée au détriment de la consolidation des agriculteurs à temps complet. »

Les agriculteurs ont l’impression qu’on leur demande tout et son contraire : « La souveraineté alimentaire en produisant, mais avec toujours plus de contraintes et d’importations permises par des traités internationaux, plus d’environnement mais pas de financement pour accompagner la transition (MAEC), des produits plus sûrs, plus sains mais pour lesquels les GMS remettent en cause les lois Égalim ». 

Des panneaux à l’envers

Pour dénoncer les « réglementations et injonctions contradictoires », les agriculteurs de la FDSEA et des JA retournent des panneaux d’entrée de commune depuis la semaine dernière, en Ille-et-Vilaine comme dans différents départements français. Cette action a été baptisée « On marche sur la tête ». Les yndicats ont écrit aux associations de maires pour leur demander par solidarité de ne pas remettre à l’endroit les panneaux avant quelques semaines.


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