Dossier technique

Fractionner les repas avant la mise-bas

Différents essais basés sur l’alimentation sont réalisés sur la station de l’Ifip localisée à Romillé (35). Cela va d’une distribution de rations individualisées pendant la gestation pour atteindre un objectif d’épaisseur de lard à la mise-bas à son fractionnement en repas au jour J à partir de l’entrée en maternité pour dynamiser la mise-bas.

18318.hr - Illustration Fractionner les repas avant la mise-bas

« Sur la station d’essais de Romillé, nos truies croisées Large White x Landrace sont conduites en 7 bandes de 24. Elles sont toutes pesées le lundi suivant l’insémination artificielle et nous mesurons aussi leur épaisseur de lard. Ces critères nous servent à gérer individuellement leur alimentation pour atteindre un objectif de 20 mm d’épaisseur de lard à la mise-bas, cette valeur étant optimale pour nos animaux dans nos conditions d’élevage », explique Nathalie Quiniou, ingénieure à l’Ifip spécialisée dans l’alimentation des truies et des porcs charcutiers. Elle ajoute : « Avec l’augmentation de la prolificité des truies, il est très important d’avoir de bonnes réserves à la mise-bas pour produire du lait, mais pas trop non plus pour ne pas compliquer la mise-bas ni pénaliser l’appétit. »  Nathalie Quiniou, ingénieure à l’Ifip spécialisée dans l’alimentation des truies et des porcs charcutiers Un plan d’alimentation spécifique Le passage des truies en groupe a parfois rendu plus difficile la gestion de l’hétérogénéité des réserves, avec à la clé une tendance à un amaigrissement des troupeaux.  Nathalie Quiniou révèle que le point de départ est d’estimer la quantité totale d’énergie à apporter à chaque truie sur l’ensemble de la gestation pour atteindre l’objectif d’épaisseur de lard à la mise-bas. « D’une bande à l’autre, nous restons entre 3 et 4 mm d’écart-type d’épaisseur de lard entre les animaux de la bande. Pour améliorer encore l’homogénéité de l’épaisseur de lard, il faudrait pouvoir prendre en compte les différences de comportement des truies, car certaines truies sont plus actives que d’autres et dépensent plus d’énergie. » Les truies sont équipées de puces RFID. Chacune a un plan d’alimentation journalier spécifique qui débute à partir du 10e jour de gestation. Avant, les truies reçoivent 2,8 kg d’aliment/jour si l’épaisseur de lard au sevrage est supérieure à 20 mm, 3,2 kg d’aliment/jour si l’épaisseur de lard est entre…

Cet article est réservé
aux abonnés numériques

Je me connecte

Already a member? Connectez-vous ici

Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article