Souplesse d’exploitation Dans une parcelle comparative de variétés de Ploudalmézeau (29), les différences de couleur entre les plants de maïs sont flagrantes. Le 12 octobre dernier, si certains sujets sont complètement desséchés et en sur-maturité, d’autres plants continuent de présenter des feuilles encore largement vertes. Le stay-green s’est encore plus observé cette année, avec des journées chaudes et ensoleillées de septembre et d’octobre qui ont fait gagner jusqu’à 0,8 point de matière sèche par jour. Pour autant, l’appareil foliaire de certaines variétés a mieux résisté. Au-delà de l’aspect général de la culture, cette faculté génétique à rester vert un peu plus longtemps a des effets bénéfiques sur la souplesse de la récolte et sur la capacité à la conservation : les bactéries ont besoin de sucres pour lancer les fermentations lactiques, ce qui permet d’augmenter la capacité du fourrage à produire du lait. Objectif lait Un ensilage de qualité favorable à la production laitière « a de bons taux de matière sèche (32 à 35 % pour les cornés-dentés et 32 à 38 % pour les dentés-farineux), un grain bien éclaté, une bonne qualité de conservation et une bonne durée de fermentation », note Denis Anger, de chez Pioneer, qui rappelle au passage que « les grains vitreux sont beaucoup plus difficiles à éclater ». Les vagues de chaleur enregistrées à la fin de l’été n’arrangent pas les choses pour viser un optimal de récolte à 32 % de MS, « tous les ans en France, 50 % des maïs sont ensilés à plus de 35 % MS, seuil à ne pas dépasser pour une bonne conservation. Un tiers est même à plus de 38 % ». À cela s’ajoute des maladies de fin de culture, comme le feu bactérien ou l’helminthosporiose. Toutefois, l’état de l’appareil végétatif n’est pas le seul critère à prendre en compte pour déclencher les chantiers d’ensilage, « c’est le…
Dossier technique
Garder longtemps les voyants au vert
Les maïs qui ont un bon stay-green ont l’avantage de donner plus de souplesse aux chantiers de récolte et contiennent naturellement plus de sucre, car la photosynthèse est toujours active. À l’inverse, dans un maïs sec, les sucres auront migré partiellement dans les épis. Ce caractère génétique peut aussi être favorisé par l’itinéraire technique.