Les époux Guillochon ont cessé la production de canards en 2018 et transformé le bâtiment en atelier de poules pondeuses. « Nous devions préparer la transmission », indique Patrick, 64 ans aujourd’hui. « La production de canards ne bénéficie pas d’une bonne image et, honnêtement, notre atelier était invendable ». Ils décident donc de changer de production et d’investir pour produire des œufs biologiques : du béton au sol, un jardin d’hiver et tout l’aménagement intérieur flambant neuf pour 19 500 volailles. Du lourd, à quelques années de la retraite. Six ans après, les anciens aviculteurs ne regrettent pas. « Nous avons mis en vente en 2022. Dès la parution de l’annonce au RDI (Répertoire départ installation), nous avons reçu un appel téléphonique. Le repreneur, qui avait déjà visité plusieurs fermes, a eu un coup de cœur ». L’évaluation a été effectuée par un technicien d’élevage. « Nous sommes tombés d’accord assez rapidement. La négociation a surtout porté sur la maison d’habitation. À la base, nous souhaitions la garder mais le repreneur la voulait, surtout pour éviter d’être embêté à l’avenir ».  Poursuite partielle L’acheteur de 42 ans, ancien salarié dans le secteur avicole, a acheté le poulailler, 8 ha de parcours pour les volailles (une vingtaine d’hectares en location) et la maison. Les Guillochon ont conservé une parcelle et un bâtiment pour poursuivre l’activité de fabrication et de vente de foie gras de canard. Josiane n’est pas encore en retraite. « Nous ne voulions pas de rupture brutale, nous voulions garder du relationnel avec notre clientèle  ». Le repreneur démarre son activité dans de bonnes conditions matérielles, dans un atelier aux normes, avec un contrat d’une douzaine d’années, pour sécuriser les débouchés….

---