La mobilisation des Jeunes Agriculteurs a été visible à Brest, Quimper et Morlaix, la semaine dernière. Au cœur de leur action, un ras-le-bol, qui s’est construit sur des sujets comme les distorsions de concurrence, la 7e Directive nitrate, le retournement des prairies permanentes soumis à autorisation… « On prend constamment des coups de bâton alors que nous produisons de la nourriture saine », explique un jeune agriculteur, devant la sous-préfecture, à Morlaix. « Si on veut continuer à manger français, il faut nous soutenir », ajoute un autre producteur. Sur certaines communautés de communes, le seuil d’azote à l’hectare pourrait être réduit à 140 unités. « Dans ce cas, on ne va récupérer que la moitié de nos cultures. Si les rayons des supermarchés se vident faute de volume, la marchandise viendra d’ailleurs, mais avec un cahier des charges différent », prévient un jeune.
Envisager sereinement un avenir
Aussi sur le département, des panneaux d’agglomération ont été retournés. Avec ce geste, « les JA délivrent un message clair : « on marche sur la tête ! » Derrière cette expression, se cache un sentiment d’incompréhension et de colère des agriculteurs qui constatent un décalage entre les déclarations politiques et les décisions qui s’imposent à eux, comme avec l’IED, un accord en trilogue qui aura pour conséquence un rapide recul des élevages porcins et avicoles familiaux, diversifiés et durables, et, parallèlement, une forte augmentation des importations de viande ne respectant pas nos normes et ne répondant pas aux attentes sociétales ».
Par ces actions, le syndicat « souhaite alerter sur le manque de vision à long terme qui empêche les agriculteurs d’envisager sereinement leur avenir et l’avenir de la ferme Finistère ».