La matière organique au cœur des préoccupations

Un groupement d’intérêt économique et environnemental (GIEE) se penche sur la ressource en matière organique dans le secteur légumier. Les teneurs des sols sont en baisse, des réflexions sont en cours pour trouver des solutions.

18496.hr - Illustration La matière organique au cœur des préoccupations
En dix ans, le secteur léonard a perdu 0,2 % de matière organique en moyenne.

La question de la gestion mais surtout de la ressource en matière organique dans le secteur légumier fait l’objet d’un projet émergent porté par la Chambre d’agriculture. Face à une raréfaction de l’offre avec un nombre d’élevages qui diminue, ou des systèmes en productions animales qui ne génèrent plus de fumier mais plutôt des lisiers, une vingtaine de producteurs de la région de Saint-Pol-de-Léon et des Côtes d’Armor se sont retrouvés pour trouver des pistes futures. « Face à des phénomènes récurrents d’érosion ou de perte de fertilité, ce GIEE Émergence nous laisse un an pour réfléchir à des projets, qui concernent tous les légumiers et les agriculteurs mixtes (élevage et légumes) », introduit Rémi Charbonnier, en charge de l’animation du groupe. La bonne teneur en matière organique d’un sol va devenir un critère de plus en plus décisif, car plus le sol en est pourvu, plus il va faciliter la conservation de l’eau. Quantifier toute la ressource Un 1er état des lieux sur la teneur en MO des sols a été lancé. Sur 100 analyses réalisées de façon anonyme dans le Léon, « on observe une grande variabilité. Les teneurs vont de 1,3 à 4,2 %, la moitié des parcelles se situent entre 1,9 et 2,9 % ; la moyenne est de 2,49 % », liste Rémi Charbonnier, qui rappelle au passage que sur une étude « entre 2001 et 2004 à Saint-Pol-de-Léon, le taux moyen était de 2,7 % ». De la matière organique a donc été perdue, « il faut dans l’idéal viser 3 % ». L’un des objectifs de ce nouveau GIEE est de quantifier la ressource totale du territoire de Morlaix/Saint-Pol-de-Léon, en prenant en compte les élevages, mais aussi les plateformes de compostage. L’idée est de faire un bilan humique exhaustif, en caractérisant les flux positifs et négatifs. Limiter le travail du sol En se basant sur une enquête datant de…

Cet article est réservé
aux abonnés numériques

Je me connecte

Already a member? Connectez-vous ici

Tags :
Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article