La filière des Œufs de France dénonce fermement la réglementation européenne IED actuellement en discussion et « totalement inadaptée à la réalité des élevages de pondeuses ». « Un nouvel accord vient d’être adopté abaissant les seuils de mise en application. Les élevages seraient concernés par la directive dès 21 400 poules contre 40 000 actuellement soit un doublement du nombre d’exploitations impactées, ce qui ferait rentrer dans le champ de la directive de nombreuses petites exploitations dans l’incapacité de réaliser les investissements de mise aux normes », alerte le CNPO dans un communiqué.
Les œufs ukrainiens arrivent en France
Le fléchissement de la production française d’œufs est une porte ouverte aux importations. « Pour des raisons géopolitiques, certains pays ont fermé leurs frontières aux produits ukrainiens qui cherchent désormais de nouveaux clients. L’État laisse la filière sans soutien au moment où le plus important producteur d’œufs ukrainiens, Avangard, ouvre plusieurs bureaux de vente en France, annonçant leur prochaine commercialisation sur le territoire. Nous soutenons nos homologues ukrainiens, mais nous ne pouvons cependant pas accepter la concurrence d’œufs à bas coût, non soumis aux mêmes contraintes que nos produits et demandons le contrôle systématique par les autorités sanitaires françaises des œufs importés à l’identique des contrôles effectués sur les œufs français », déclare le CNPO. Pour assurer sa survie, la filière française demande l’arrêt des importations ukrainiennes sans droits de douane et la révision des réglementations européennes en discussion.