À Beaupréau-en-Mauges (49), Pierre-Yves et Baptiste Jamin élèvent 108 vaches laitières (Jersiaises, Prim’Holstein et Kiwi). Le troupeau produit 550 000 litres de lait par an avec un TB de 48,9 et un TP de 35,5 g/L. L’exploitation, en agriculture biologique depuis 2015, compte 120 ha de SAU. 20 ha sont consacrés à du maïs épi et du méteil. Le reste est en herbe, avec 55 ha accessibles. En 2021, au moment de l’installation de Baptiste, les éleveurs décident de construire un séchoir. « Cela est en phase avec notre volonté d’augmenter l’autonomie alimentaire de la ferme », racontent les associés. « Le foin séché est également plus simple à gérer que des silos d’herbe et de maïs ouverts simultanément ». Le projet a coûté environ 410 000 € dont 55 000 € ont été subventionnés par le PCAE et le Feader. Mettre la main à l’ouvrage Afin d’optimiser les coûts, les agriculteurs font le choix d’autoconstruire leur séchoir. « J’ai été 4 mois à temps plein sur le chantier », annonce Baptiste Jamin. Le bâtiment est composé de 4 cellules de séchage en vrac de 135 m2. Sa capacité de stockage est de 350 t MS. Il fonctionne avec un capteur solaire de 864 m2 et un générateur d’air chaud. « Nous alimentons l’appoint avec du bois déchiqueté issu de la ferme ainsi qu’avec des déchets de menuiserie », expliquent les éleveurs. « Il fonctionne généralement 24 h/24 au printemps puis nous ajustons à la demande en fonction de la météo ». En 2023, le coût de fonctionnement du séchoir était de 26 €/t MS. Une cellule supplémentaire de 62 m2 est destinée à faire du séchage à plat. À terme, elle pourra accueillir d’autres produits comme du méteil, du maïs grain ou encore des céréales d’été. Il y a beaucoup moins de refus et les taux ont légèrement augmenté. Des résultats encourageants Depuis la mise en route du séchoir, Pierre-Yves et Baptiste Jamin se…
Le séchoir renforce l’autonomie alimentaire
Le Gaec père-fils Jamin est centré sur l’efficience et l’autonomie alimentaire. Dans le système pâturant, le séchoir a toute sa place.