« De nombreuses publications font état de la bonne résilience technico-économique des fermes herbagères, notamment celles qui combinent baisse des charges et pâturage. Mais qu’en est-il sur notre territoire, réputé pour ses bons rendements en maïs ? », se sont demandé les responsables du bassin versant (BV) du Couesnon et leurs partenaires. Analyse sur 369 fermes du territoire Pour pouvoir répondre à cette question, une étude a été réalisée en partenariat avec Cerfrance et l’Adage, s’appuyant sur une base de données de 369 fermes du territoire du BV dont 91 qualifiées d’herbagères. « L’analyse a porté sur l’année comptable 2019/2020 », précise Luc Mangelinck, responsable Études et références Cerfrance Brocéliande, lors de la restitution des résultats, le 8 décembre à Rimou. En moyenne, « les exploitations herbagères sont plus petites et affichent moins de productivité par hectare et par UTH. Mais la valorisation du lait, des réformes laitières et des veaux y est meilleure. Les frais d’élevage et vétérinaires y sont mieux maîtrisés. Et surtout, le coût alimentaire est nettement inférieur. Les coûts fixes aux 1 000 L sont par contre supérieurs. » Sur la période de l’étude, les EBE sont meilleurs pour les herbagers bio, à 271 € aux 1 000 L, par rapport aux herbagers non bio (HNB), 172 €, et les non herbagers (NH), 153 €. Toutefois, la performance des HNB et NH montre de grandes disparités. Les systèmes bien stabilisés (avec une part d’herbe de 55 à plus de 65 % et une part de maïs inférieure à 28 %) montrent une résilience économique plus forte. De l’avis des participants, l’analyse économique gagnerait à être reconduite sur d’autres années comptables, pour observer les évolutions dans un contexte mouvant. Les « clés de réussite » selon les herbagers Des entretiens réalisés auprès de 8 fermes ont permis d’identifier des clés de réussite des élevages herbagers : priorité au pâturage, ration 100 % autonome pendant plusieurs mois, pâturage…
Les revenus des herbagers supérieurs sur 2019/20
Une étude statistique sur le bassin versant du Couesnon a montré que les systèmes herbagers dégagent en moyenne des revenus supérieurs en comparaison à l’ensemble des exploitations, sur l’année comptable 2019/2020.