Marché du chou-fleur : la demande de l’Europe reste sur sa faim

Par rapport au prévisionnel de production sur la région Bretagne, 4,5 millions de têtes de chou-fleur manquent à l’appel à début décembre. La demande est très forte, les prix s’envolent.

18328.hr - Illustration Marché du chou-fleur : la demande de l’Europe reste sur sa faim
Emmanuel Le Dantec, à droite, est producteur à Pleubian (22), ici en compagnie de Xavier Thépaut, responsable choux aux Maraîchers d’Armor. Il observe de la casse sur certaines de ses parcelles.

La barre des 3 € la tête de chou-fleur a été franchie à plusieurs reprises au cours de ces dernières semaines, du jamais vu pour les légumiers bretons. Mais comme souvent, des cours qui s’envolent sont synonymes de volumes peu importants, c’est le cas en ce début décembre. Au démarrage de la campagne en juin dernier, le prévisionnel du Cerafel tablait sur un volume livré par les producteurs de 21 millions de têtes à la fin de la semaine 48, soit à fin novembre. Au total, seulement 16,4 millions de têtes ont été présentées au marché. 4,5 millions de têtes manquent donc à l’appel. Les légumiers bretons produisent dans une saison complète « 85 millions de têtes. Dans une année normale et à cette période, nous livrons 3 millions de choux-fleurs à la semaine, nous sommes actuellement entre 1,5 et 1,8 million », chiffrait fin de semaine dernière Julien Quillévéré, agriculteur de Saint-Jean-du-Doigt (29) et responsable de la section chou-fleur au Cerafel. Les gros choux-fleurs affichent plus de 3 € au cadran, les moyens 2 €. Toutefois, ces cours élevés sont à relativiser, la filière légumes ayant mis en place des modes de vente diversifiés, comme des contrats à l’année ou à la semaine, qui sécurisent les prix tout au long de la campagne. Le début de saison a été difficile pour les plantes, qui ont vu s’alterner des conditions chaudes et sèches, puis des trombes d’eau. Des attaques de mouches ont aussi été observées en début de culture. Sur le secteur des Côtes d’Armor, un cumul de 300 mm de précipitation est tombé en 2 mois. À cela s’est ajouté le passage de la tempête tout début novembre : « Les choux les plus beaux en ont souffert. Ils ont été secoués, ont bougé de 20 cm mais sont repartis droits. Le creux laissé dans la terre s’est rempli d’eau, ce qui a…

Cet article est réservé
aux abonnés numériques

Je me connecte

Already a member? Connectez-vous ici

Tags :
Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article