Marché : impact de la MHE sur le commerce 

18470 hr - Illustration Marché : impact de la MHE sur le commerce 

Suite aux premiers foyers de MHE, l’institution de la zone réglementée a fermé les frontières au commerce pour les éleveurs du Sud-Ouest. « Pendant 1,5 mois, il nous était impossible de vendre un animal ! Au départ, les opérateurs en ont profité pour faire baisser les prix. Mais ils ont besoin de bovins et nous avons vite retrouvé les cours de septembre », explique Frédéric Carrère, installé près de Pau (22). Aujourd’hui, « une bête positive peut partir vers l’Espagne. L’agrandissement progressif de la zone réglementée nous donne aussi des portes de sortie en plaçant désormais des animaux en engraissement dans l’Ouest. » Dans la salle, les Bretons sont circonspects : difficile d’entendre qu’on peut faire circuler des animaux positifs si simplement. 

Jérôme Languille, de la DDPP 22, précise : « Les États membres n’acceptent pas nos animaux, sauf l’Espagne, et après test PCR négatif et désinsectisation l’Italie et la Grèce. Le Maroc et la Tunisie nous ont rouvert leurs frontières, l’Algérie est toujours fermée. » Dans les Côtes d’Armor, les trois plus grosses sociétés de négoce échangent 20 000 veaux et 5 000 femelles pleines par an. « Avec la fermeture de l’Algérie, on voit déjà une baisse des ventes sur 2023. » Contrairement à l’Ille-et-Vilaine par exemple, les Côtes d’Armor n’envoient pas de broutards en Italie. « Seulement vers l’Espagne. » Et Véronique Grot, de la section bocvine, de s’insurger : « Donc nous ne devrions pas voir de baisse de prix de nos veaux comme depuis 15 jours. La justification MHE ne passe pas… Certains en profitent. » 


Tags :
Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article