Dossier technique

Moins de travail du sol, plus de rendement

Olivier Plougastel conseille de dissocier la préparation de la bande du semis et le passage du semoir. « Après le passage du strip-till, on est sur une ouverture fraîche de la terre. Il faut la laisser reposer quelques jours ». Le Vredo est équipé d’un logiciel compatible avec le tracteur, afin que celui-ci tombe exactement sur la ligne de semis travaillée quand il implante la culture. Le semoir pourrait se passer de cette technologie, « une fois qu’il est calé dans la ligne de semis, il suit la trajectoire, comme avec un rail ».

18236.hr - Illustration Moins de travail du sol, plus de rendement
Le Vredo avance en crabe pour que les pneus ne passent pas au même endroit.

Olivier Plougastel pensait faire aussi bien sur les cultures de maïs de ses clients en passant par une préparation de la ligne de semis au strip-till ; en faisant le bilan cet automne, il estime « faire mieux qu’une implantation classique ». L’entrepreneur installé à Saint-Thégonnec-Loc-Éguiner (29) est équipé d’un automoteur d’épandage de chez Vredo qui a complètement changé la donne, car la machine est capable d’enfouir et de localiser tous les types d’effluents liquides en même temps qu’elle prépare la ligne de semis. L’entreprise a amélioré cet outil en y ajoutant un répartiteur et des descentes pour acheminer l’effluent dans le sol, « il n’y a pas de volatilisation. Des matières comme les digestats, riches en azote ammoniacal, sont très volatils. À 15 cm de profondeur, il n’y aucune perte ». Gain économique En mettant sur la table tous les chiffres des coûts d’implantation de maïs, le Finistérien compte pour un chantier classique « 50 ha d’épandage, avec une tonne à lisier de 20 000 L avec enfouisseur, puis 80 €/ha de labour et enfin 50 €/ha de préparation du sol ». L’automoteur d’épandage, facturé 110 €/ha, permet donc d’économiser sur le coût d’implantation 70 €/ha.Cette année, les champs concernés par ce travail en bande avaient en précédent soit une orge pure ensilée immature pour produire du fourrage, soit un couvert végétal, soit du seigle à destination de la méthanisation. Pour cette dernière céréale, le calendrier se resserre au moment des semis : il faut terminer ses ensilages avec un stade idéal du seigle, mais ce temps de travail entre en concurrence avec les temps d’épandages et de préparation des sols. Grâce à l’automoteur, « on peut intervenir dès que le seigle est récolté ». Les moissonneuses livrent leur verdict Chez un client de l’entreprise, le maïs a été semé avec 2 techniques différentes : soit avec un itinéraire classique (épandage de lisier, labour, herse rotative et…

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