La France a vu son nombre de fermes laitières baisser de « 42 % en 20 ans. La tendance est à l’agrandissement, 80 % des élevages sont dans un système intensif », introduit Cécile Weyer, administratrice au Civam 29. L’association proposait d’échanger le temps d’une soirée à Châteaulin sur la place de l’élevage dans un territoire. Pour ce faire, 2 éleveurs sont venus présenter leur système et leur point de vue. « Je suis éleveur laitier et non producteur de lait », se présente Erwan Le Roux, de Rosnoën, qui voit dans cette nuance le fait de « vivre d’un métier où les animaux sont au centre de la ferme ».  Un triptyque qui doit être au-dessus de tout Selon l’éleveur finistérien, « le climat, la biodiversité et l’eau forment un triptyque qui doit être au-dessus de tout. On aborde ces sujets de façon compartimentée, ce qui amène à des réponses partielles ou inverses ». L’agriculture est une solution pour « rééquilibrer le climat, il faut privilégier les cultures pérennes, basées sur des prairies en bio arborées. Ce sont les cultures courtes qui sont responsables du dérèglement du cycle de l’eau car le labour, l’utilisation d’engrais ou de produits phytosanitaires ont un impact très fort ».  Une place importante sur les territoires Des propos approuvés par Olivier Monharoul, éleveur de Martigné-Ferchaud (35), qui note que « nous avons un système qui s’adapte, je n’ai pas le sentiment de contribuer au changement climatique. Les élevages du Civam émettent 4 fois mois de CO2 que des systèmes qui utilisent des engrais ou des pesticides ». Émettre 4 fois moins de CO2 Erwan Le Roux prend pour exemple sa commune au sujet de la place des agriculteurs dans la vie locale. La municipalité leur a demandé d’approvisionner la cantine de l’école, plusieurs éleveurs et producteurs ont répondu positivement à cette requête. Depuis, le réfectoire a été labellisé…

---