Baisse de la valorisation des produits, baisse de la production française, hausse des charges, augmentation des importations, multiplication des normes, les agriculteurs doutent de la volonté des dirigeants politiques de défendre la souveraineté alimentaire du pays. « L’augmentation du prix du seul carburant représente 20 € /1 000 L de lait », indiquaient les Jeunes Agriculteurs, rassemblés devant la préfecture, à l’appel de leur syndicat. « Les ETA annoncent une hausse de plus de 50 € par hectare pour l’ensilage d’herbe ou de maïs. Les prix de nos produits ne suivent pas ».
Retournement des prairies
La révision du Schéma directeur régional des exploitations agricoles qui vient de se terminer est désapprouvée par les deux syndicats. « Toute personne ayant la capacité pourra s’approprier des surfaces sans passer par le contrôle des structures dès lors que le projet portera sur moins de 35 hectares. L’installation à titre secondaire est privilégiée au détriment du renforcement de la consolidation ». Les nouvelles mesures concernant le retournement des prairies irritent les professionnels. « Nous ne pouvons pas accepter de figer les prairies dans notre région où l’élevage baisse ». La diminution de l’enveloppe des mesures agroenvironnementales ne passe pas mieux auprès des JA. « À l’heure où l’État prône la contractualisation comme facteur de résilience des exploitations, il est loin de montrer l’exemple ».
À la Région qui proposait de faire de la Bretagne une zone d’expérimentation du zéro-glyphosate, ils demandent d’allouer des fonds à l’achat de matériel de précision. « Nous demandons de l’ambition, une vision claire et un cap pour l’agriculture ».