« Pourquoi les herbagers ne sont pas plus nombreux ? »

Pour l’assemblée générale du Cédapa, Romain Dieulot, animateur du réseau Civam national, est revenu sur les résultats technico-économiques des systèmes pâturants et économes. 

18358 hr - Illustration « Pourquoi les herbagers ne sont pas plus nombreux ? »
Romain Dieulot, animateur du réseau Civam national.

Jeudi 30 novembre, à Plélo, les participants à l’assemblée générale du Cédapa se sont penchés sur « la place des systèmes herbagers dans le paysage agricole actuel ». Quand, pour beaucoup, la notion de performance renvoie « aux rendements, aux volumes, au calcul de marge brute, à la spécialisation des territoires agricoles », Romain Dieulot, du réseau Civam national, a donné une toute autre définition : « Pour nous, la performance doit être la capacité à atteindre ses objectifs ». Pour l’observateur, l’EBE pris comme « indicateur-phare » ne traduit malheureusement pas la viabilité des fermes car il cache les problématiques de « valeur du capital des structures, d’endettement des paysans, de précarité des travailleurs… ». Des systèmes produisant à pas cher en consommant peu « Des chiffres politiques » L’animateur en a profité pour présenter les résultats du dernier « Observatoire technico-économique des systèmes bovins laitiers » édité par le réseau Civam. Cette édition 2023 s’appuie sur l’exercice comptable 2021 des exploitations. 146 fermes engagées en agriculture durable sont comparées à l’échantillon du Rica sur de nombreux critères : taille de structures (UTH, SAU, capital, UGB…), place du maïs et de l’herbe dans l’alimentation, volume livré, prix du lait, résultats économiques par actif… « Pour résumer, les systèmes pâturants, économes et autonomes sont plus résilients face à la fluctuation du prix du lait et produisent à pas cher en consommant peu d’intrants type fuel, phytosanitaires, engrais… Surtout, à l’arrivée, cette synthèse montre encore leur force en termes d’efficacité économique. Car derrière les concentrés consommés par les systèmes très productifs par exemple, il y a des surfaces chez le voisin et surtout en Amérique du Sud qui ne sont pas comptabilisées… », commentait Romain Dieulot. Avant d’enfoncer le clou : « Ces chiffres ne sont pas neutres. Au contraire, ils sont politiques. Nos systèmes créent de la richesse affectée au travail pour du revenu et des emplois sur les territoires pour…

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