Le 6 décembre 2023, un premier foyer de maladie hémorragique épizootique (MHE) a été confirmé dans un élevage bovins du Palais sur Belle-Île-en-Mer (56). Cet événement a fait basculer la majeure partie de la Bretagne (exception faite d’une bande du Finistère-Nord et de la zone côtière du Nord-Ouest des Côtes d’Armor) en « zone régulée ». Soit tout le territoire se trouvant dans un rayon de 150 km autour d’un foyer. Face à « l’inquiétude » générée par l’émergence de cette maladie méconnue, le réseau FDSEA – JA 22 a organisé, jeudi 14 décembre, une rencontre avec l’Administration à Plérin. Mouvements de bovins non testés La plupart des éleveurs bretons se retrouvent désormais dans la même zone que ceux du Sud-Ouest où les foyers se sont multipliés depuis le 21 septembre. « Mais ils ne sentent pas forcément concernés car il y a eu peu de pertes dans l’Ouest », a expliqué Jérôme Languille du service de Santé des animaux de la DDPP des Côtes d’Armor. « On sous-estime peut-être… Le virus est là, présent en Bretagne. Il faut être extrêmement vigilant et se préparer, quand les insectes vont reprendre leur développement au printemps. » Le vétérinaire parle, bien sûr, des moucherons « assez communs et présents partout », vecteurs de la MHE. Pour détecter le plus précocement possible la maladie, les éleveurs doivent en connaître les signes : « Les bovins présentent des lésions buccales, bavent, ne s’alimentent plus… ». Jérôme Languille a rappelé « le principe général » : au sein d’une zone réglementée, les mouvements d’animaux sont libres. Par contre, pour voyager vers une zone indemne, l’animal doit présenter un test PCR négatif et avoir été désinsectisé. Or, en France, la diffusion de la maladie se fait par nappes. « Un animal infecté peut présenter une absence totale de signes cliniques. Quand un nouveau foyer apparaît à 300 km d’un autre, en général, on peut…
Santé des bovins : la MHE annoncée pour le printemps
Les éleveurs doivent se préparer à détecter la maladie hémorragique épizootique.