Le phosphore est peu mobile dans le sol (comparé à l’azote). Quand il est localisé à proximité de la plante, il apporte un supplément de vigueur au départ. Assez classiquement, un engrais type 18-46, distribué par le système de fertiliseur du semoir peut être utilisé. On cherche à placer l’engrais près de la graine pour que les premières racines y trouvent facilement le phosphore, mais pas trop près pour éviter l’absorption importante d’azote sous forme ammoniacale (risque d’intoxication de la plantule).
50 uN suffit pour satisfaire les besoins des jeunes plantules
5 cm sur le côté et en dessous
En pratique, on vise 5 cm sur le côté et 5 cm en dessous de la ligne de semis et une régularité de distribution sur la ligne. Cette recommandation est également valable lors d’utilisation d’autres formes d’engrais type urée (avec un risque moindre, puisque l’azote devra majoritairement être hydrolysé en ammoniaque pour être disponible pour la culture).
Concernant les micro-granulés starter, aux doses préconisées, ils amènent moins de phosphore qu’un 18-46 (de l’ordre de 10 unités/ha P2O5) et ont un effet intermédiaire entre un engrais starter et un témoin sans engrais starter. Ils ont l’avantage de représenter des volumes plus faibles à l’hectare (20 à 25 kg/ha selon les produits) mais restent coûteux. Ils sont répartis par le distributeur de micro-granulés insecticide. Dans ce cas, l’engrais est localisé dans la raie de semis, à côté de la semence.
Quant à l’azote, une cinquantaine d’unités au semis suffit pour satisfaire les besoins des jeunes plantes.