L’exploitation du lycée du Nivot fait partie du réseau de « Fermes pilotes déchets » dont l’objectif est de montrer aux agriculteurs les améliorations possibles en termes de tri et de recyclage des films plastiques d’enrubannage, des filets, des ficelles ou encore des bidons vides de produits d’hygiène. Sur l’atelier du lycée qui compte 300 brebis, Clément Plantec trie « au jour le jour. Si certaines brebis sont encore au pâturage, beaucoup sont en bâtiment, ce qui génère un volume important de films et de ficelles ». Grâce à des sacs ouverts sur des supports, chaque matière a sa place.
Même pratique pour Klervie Le Gall, responsable du troupeau de vaches laitières. « Nous avons réhabilité un bâtiment pour stocker tous les sacs avant recyclage, ils sont ainsi à l’abri de la pluie et du soleil. Ils sont ensuite emmenés au point de collecte en décembre et mars. Notre rôle est aussi d’expliquer aux jeunes à quoi sert ce recyclage ». La responsable recycle même sur place certains objets, comme des bidons ouverts et installés sur les niches à veau qui protègent l’aliment. Quand tout est bien organisé, « ce n’est plus une contrainte ».
100 000 t collectées en France
Selon Adivalor, les volumes collectés dans les exploitations agricoles en élevage représentent 100 000 t chaque année. Sur sa ferme de Roz-Landrieux (35), Éric Delalande a adopté ces bons gestes de tri. « Avec 80 vaches laitières, je génère environ 50 films d’enrubannage, 30 ficelles et 400 kg de bâche d’ensilage ». À l’échelle nationale, on estime que 80 % du gisement est collecté, plus de 90 % de ce gisement est recyclé.