Au mois de février 2023, on craignait la sécheresse. Presqu’un an plus tard, c’est de sols saturés d’eau et d’inondations dont on parle. Mais ces extrêmes cachent bien leur jeu : « L’année écoulée est finalement dans les normes sur le plan la pluviométrie », analyse Stéven Tual, météorologue à Météo Bretagne. Mars rattrape le coup Être dans la moyenne ne signifie pas pour autant sans saillie. « Février 2023 a été un mois de février parmi les plus secs jamais enregistrés en Bretagne. Par exemple, 22 mm à Brest contre 112 mm en moyenne », détaille l’expert. « Heureusement que mars est passé par là. Il a été un mois charnière alors que nous étions très inquiets quant à la perspective d’une sécheresse qui, chose inédite, s’installait en Bretagne en plein hiver ». Cette pluie de mars (147 mm en moyenne sur les 16 stations météo du réseau Paysan Breton) a permis aux réserves superficielles du sol de se reconstituer et d’assurer l’approvisionnement en eau des cultures et de la végétation jusqu’au milieu de l’été alors que les orages habituels de juin  ont été aux abonnés absents pour faire la liaison jusqu’à la fin de l’été. La Sicile en Bretagne Puisque les années se suivent et ne se ressemblent pas, c’est finalement août qui a permis de faire la soudure. « Particulièrement sur l’est de la région ». Autre singularité du mois d’août 2023, le nombre important de jours de pluie n’a que modérément occulté Hélios puisque les stations météo enregistrent un ensoleillement dans la norme. « Tout s’est passé comme si les nuages s’étaient délestés de leur eau avant de s’évanouir et laisser la place à un ciel lumineux », illustre Stéven Tual. Puis, après cet automne aoûtien en été, ça a été l’été en automne. « Septembre a calmé tout le monde avec ses très fortes chaleurs, particulièrement le 9 septembre. Septembre est le mois…

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