« Il y a un ras-le-bol général dans les campagnes. En cause notamment, la suradministration et l’empilement de normes qui ne servent à rien… », démarre, remonté, Florian Gaultier, président de Jeunes Agriculteurs 22. S’il concède que 2023 a été « une année correcte » en production laitière, il sent que cette embellie est « clairement menacée » par la réalité des négociations commerciales qui se déroulent actuellement entre la distribution et les industriels de l’agroalimentaire. Dans ce contexte d’inflation, le responsable n’apprécie pas « la pression mise par l’État sur les transformateurs » pour tenter de baisser les prix aux consommateurs alors même que la loi Égalim n’est pas respectée. « À l’arrivée, c’est nous, producteurs, qui paierons la note. N’oublions pas qu’il y a un manque de revenu en élevage depuis des années. » Il y a un manque de revenu en élevage depuis des années Exclure l’agriculture de la directive IED Pour Florian Gaultier, le mouvement breton rejoint les mobilisations qui ont lieu ailleurs sur ce fameux « ras-le-bol ». Mais quand les Allemands ou les agriculteurs du sud de la France se battent plus particulièrement sur la taxation du GNR ou l’accès à la ressource en eau, en Bretagne, terre d’élevage, les revendications prioritaires sont ailleurs. « Même si la question du GNR nous concerne, nous mettons l’accent sur les problématiques IED, poulets ukrainiens et obligation de maintien des prairies permanentes. » Pour le producteur de lait de Broons (22), « l’agriculture ne fait pas partie du secteur industriel » et doit tout simplement être totalement exclue de la directive IED de la réglementation des Installations classées pour ne pas encore pénaliser « nos structures de dimension familiale ». Concernant les prairies permanentes, le syndicaliste réclame la suspension et la révision du texte : « Il n’est pas question que les gens engagés dans des rotations longues soient obligés de sacraliser ces prairies. Ce serait pénaliser…
Des revendications d’éleveurs dans un ras-le-bol général
Sous la bannière FDSEA - JA, des centaines d’agriculteurs costarmoricains se sont mobilisés pour dénoncer « pression administrative et concurrence déloyale ». Le responsable Florian Gaultier explique.